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Nom de naissance | Publius Vergilius Maro en latin |
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Naissance |
Andes, République romaine |
Décès |
(à 50 ans) Brindisi (Brindisi en italien actuellement), Empire romain |
Activité principale |
Écrivain, poète |
Langue d'écriture | Latin |
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Genres |
Poésie |
?uvres principales
Virgile (en latin Publius Vergilius Maro), dit « le Cygne de Mantoue », né vers le 70 avant. J.-C. à Andes, dans l'actuelle Lombardie et mort le 19 avant. J.-C. à Brindisi (dans le Sud), est un poète latin contemporain de la fin de la République romaine et du début du règne de l'empereur Auguste.
Son ?uvre, notamment ses trois grands ouvrages qui représentent chacun un modèle dans leur style (l'Énéide en style noble, les Bucoliques en style bas ou humble, et les Géorgiques en style moyen), est considérée comme représentant la quintessence de la langue et de la littérature latine. Elle a servi de référence et même d'idéal esthétique à des générations de lettrés européens, en particulier chez les défenseurs du classicisme.
La tradition biographique de Virgile pose un problème car elle repose sur les Vies de Virgile qui datent du IV siècle (commentaires de Maurus Servius Honoratus et Donatus), qui s'inspirent d'une biographie perdue de Varius, son éditeur, reprise au I siècle dans la biographie de Suétone (perdue aussi) et des commentaires de Valérius Probus.
Ces Vies sont interprétées différemment selon les critiques actuelles. Elles reposent en grande partie sur des extrapolations biographiques des poèmes de Virgile.
Selon la tradition, Virgile naît à Andes (qui porte aujourd'hui le nom de Virgilio en son honneur), près de Mantoue, en Gaule cisalpine, sous le consulat de Crassus et de Pompée, dans une famille modeste. Les historiens actuels considèrent plutôt qu'il est issu d'une famille bourgeoise, sa mère Polla Magio étant la fille d'un riche marchand et son père Vergilius Maro, dont le praenomen n'est pas connu, étant un petit propriétaire terrien de Mantoue vivant de l'apiculture, de l'agriculture et de l'élevage et qui veille scrupuleusement à ses études.
Crassus et Pompée sont à nouveau consuls lorsque le jeune homme revêt la toge virile, le jour même où disparaît Lucrèce. Tout un symbole, sans doute, bien que l'empreinte de l'auteur du De rerum natura sur l'?uvre de Virgile soit probablement moins forte que celle de Catulle, son voisin de Vérone, dont il y a tout lieu de supposer qu'il le connut personnellement, ainsi que d'autres poètes en vue, qu'il salue dans les Bucoliques, tels qu'Aemilius Macer (est-ce le Mélibée des Bucoliques ?), C. Helvius Cinna, du cercle de Catulle, L. Varius Rufus, futur éditeur de l'Énéide, et Q. Horatius Flaccus (Lycidas dans la Buc. 9 ?). Mais c'est Horace qui devient son ami le plus intime, au point que ce dernier l'appellera animae dimidium meae, « la moitié de mon âme ».
De même, il se lie très tôt d'amitié avec Quintilius Varus (problème de lien ou de date), le futur grand critique, et Cornelius Gallus, le fondateur de la poésie élégiaque romaine. Il fait des études approfondies dans les domaines les plus divers, lettres, philosophie, droit, médecine, mathématiques en particulier, d'abord à Crémone, puis à Milan, ensuite à Rome, et enfin à Naples, ville de culture grecque où il suit les cours de professeurs de rhétorique et de philosophie grecque, notamment de maîtres prestigieux comme Siron et Philodème, l'un et l'autre de sensibilité épicurienne.
C'est sans doute durant la guerre civile (elle éclata quand il avait vingt ans) qu'il entre en relation avec Asinius Pollion, homme de lettres qui appartient au cercle de Catulle et des « poètes néotériques », mais aussi figure politique importante et chef militaire qui prendra parti pour Marc Antoine dans la rivalité qui opposera celui-ci à Octave, petit-neveu et héritier de Jules César. Pollion commande plusieurs légions en Cisalpine lorsque Octave, au lendemain de la victoire de Philippes (), entreprend de déposséder en masse les paysans italiens afin de récompenser les légionnaires césariens. La guerre fait rage de nouveau, mais le parti des spoliateurs prend le dessus, et Pollion, en infériorité, doit se replier. Le domaine paternel de Virgile est, semble-t-il, confisqué, et ses légitimes propriétaires manquent même d'y laisser la vie. Cependant, les interprétations des Bucoliques varient.
Lorsqu'il commence l'écriture des Géorgiques, en , il a trente-trois ans. Il est célèbre depuis le succès des Bucoliques, parues l'année précédente. Il est même assez influent pour pouvoir présenter son ami Horace à Mécène. La lutte entre Octave et Marc Antoine connaît alors une accalmie et il est temps de remettre l'agriculture en honneur dans un monde épuisé et ravagé par des années de guerres civiles. Virgile achève l'écriture de ce grand poème didactique au moment où la paix s'installe enfin, en
Selon les témoignages anciens, il a fait, à Atella en Campanie, au printemps ou à l'été 29, une lecture publique (recitatio) des quatre livres durant quatre soirées consécutives, en présence d'Octave venu y soigner des maux de gorge. La même année, il commence à travailler à son épopée, l'Énéide.
Selon la tradition, après trois années passées à se documenter en Asie Mineure et en Grèce pour achever l'Énéide, il est victime d'une insolation près de Mégare, interrompt son voyage de documentation et meurt peu après son retour à Brindes en -19. Bien que Virgile ait demandé à ses amis et exécuteurs testamentaires, Lucius Varius Rufus et Plotius Tucca, de brûler après sa mort son poème épique inachevé, donc imparfait, Auguste s'y oppose et fait publier l'?uvre par L. Varius Rufus. Après son incinération, ses cendres sont, conformément à son désir, transportées à Pouzzoles en Campanie. C'est à l'ouest de Naples, à l'entrée de la grotte de Pouzzoles, appelée Crypta Neapolitana, qu'est située une grande ruine, que la tradition honore comme le tombeau présumé de Virgile sur lequel une épitaphe rappelle sa vie résumée en un distique qu'il aurait composé à ses derniers moments :
« Mantua me genuit, Calabri rapuere, tenet nunc
Parthenope. Cecini pascua, rura, duces. »
« Mantoue m'a donné la vie, la Calabre me l'a ôtée, Naples maintenant me garde. J'ai chanté les pâturages, les campagnes, les héros. »