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Naissance | Nice |
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Nom de naissance |
Lucienne Marquand |
Nationalité |
française |
Activités |
Réalisatrice de cinéma, actrice, monteuse, écrivaine, scénariste, productrice de cinéma, réalisatrice |
Fratrie |
Christian Marquand Serge Marquand |
Conjoints |
Jean-Louis Trintignant (de à ) Alain Corneau (de à ) |
Enfants |
Marie Trintignant Vincent Trintignant |
Distinction |
Prix Goya du premier roman () |
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Nadine Trintignant est une réalisatrice, scénariste et écrivaine française, née le à Nice.
De son vrai nom Lucienne Corneau née Marquand, elle naît de parents comédiens, Jean-Georges Marquand (1904-1992) et Lucienne-Fernande Cornilliat (1906-2006). Parmi ses cinq frères et s?urs, deux autres suivront le chemin artistique : les acteurs Christian (1927-2000) et Serge (1930-2004).
Elle épouse en 1961 Jean-Louis Trintignant, divorcé de Stéphane Audran. De ce mariage, naissent trois enfants : Marie (1962-2003), Pauline (1969-1970), Vincent Trintignant (né en 1973).
Divorcée en 1976, elle épouse en 1998 son compagnon de longue date, le réalisateur Alain Corneau qui adopte dans la foulée Marie et Vincent avec le consentement de leur père biologique. Alain Corneau meurt en 2010 et est inhumé auprès de Marie au cimetière du Père-Lachaise (45 division).
Nadine Trintignant commence sa carrière en tant que stagiaire au laboratoire de tirages de films LTC. En 1955, elle devient monteuse de films : Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955), Si Paris nous était conté de Sacha Guitry (1956), Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville (1961)...
En 1965, elle réalise son premier court métrage Fragilité, ton nom est femme.
En 1967, son premier long métrage Mon amour, mon amour avec Jean-Louis Trintignant et Valérie Lagrange a pour sujet l'avortement et est sélectionné au Festival de Cannes.
En 1970, son troisième film Ça n'arrive qu'aux autres avec Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni évoque la mort de sa fille Pauline à 9 mois.
En 1980, ses enfants Marie et Vincent tiennent les premiers rôles de Premier Voyage, puis elle met en scène Philippe Noiret, Fanny Ardant dans L'Été prochain (1985), Jacqueline Bisset et Vincent Perez dans La Maison de jade (1988), Irène Jacob et Nicole Garcia dans Fugueuses (1995).
À la télévision, Nadine Trintignant scénarise et réalise des téléfilms ayant pour sujet la famille et la seconde guerre mondiale : Lucas avec Evelyne Bouix (1993), L'Insoumise avec Marie et Jean-Louis Trintignant (1996), L'Île bleue avec Pierre Arditi (2001).
En 2000, Nadine et Marie adaptent en mini-série le roman de Gilbert Schlögel, Victoire ou la Douleur des femmes sur le combat et l'évolution des femmes de 1940 à 1970 avec dans le rôle titre Marie aux côtés notamment de Marina Vlady et Sergio Castellitto.
En 2003, elles signent toutes les deux le scénario de Colette, une femme libre que Nadine réalise. C'est le dernier rôle de Marie Trintignant qui meurt pendant le tournage.
En 1971, militante active du féminisme et favorable à l'avortement, elle signe le « Manifeste des 343 » publié par le magazine Le Nouvel Obs. Elle a par ailleurs appartenu à l'Organisation communiste internationaliste. En 2012, elle soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle.
En 2009, elle signe la pétition de soutien à Roman Polanski, qui vient d'être arrêté en Suisse dans le cadre du viol de Samantha Geimer. En 2019, à la suite d'accusations de viol de Valentine Monnier contre Roman Polanski, Nadine Trintignant prend position en soutenant à nouveau Roman Polanski.
En 2023, elle signe une tribune en soutien à Gérard Depardieu, alors visé par trois plaintes pour viol et agression sexuelle. Nadine Trintignant est vivement critiquée sur le réseau social X, accusée de « défendre un agresseur », alors qu'elle s'était engagée par le passé pour dénoncer le meurtre de sa fille Marie. Apprenant par qui la tribune a été écrite, Nadine Trintignant retire son soutien à celle-ci en déclarant : « Je demande aux personnes que j'ai choquées de ne pas m'en vouloir de ma grave erreur » puis ajoute concernant le fond : « Je serai toujours contre les lynchages médiatiques quels qu'ils soient [?], je l'ai vécu [le lynchage médiatique] avec violence dans la presse, qui parlait de crime passionnel au sujet de ma fille. Aujourd'hui, on en parle comme d'un meurtre et c'est bien ».