source wikipédia

Christiane Taubira
Illustration.
Christiane Taubira en 2016.
Fonctions
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
?
(3 ans, 8 mois et 11 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Jean-Marc Ayrault
Manuel Valls
Gouvernement Ayrault I et II
Valls I et II
Prédécesseur Michel Mercier
Successeur Jean-Jacques Urvoas
Conseillère régionale de la Guyane
?
(2 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Rodolphe Alexandre
Groupe politique DP (présidente)
Successeur Eddy Pollux
Députée française
?
(19 ans, 2 mois et 14 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1 juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 1 de la Guyane
Législature X, XI, XII et XIII (Cinquième République)
Groupe politique NI (1993)
RL (1993-1997)
App. SOC (1997-2001)
RCV (2001-2002)
App. SOC (2002-2007)
App. SRC (2007-2012)
Prédécesseur Élie Castor
Successeur Audrey Marie
Vice-présidente du Parti radical de gauche
?
(2 ans, 2 mois et 6 jours)
Président Jean-Michel Baylet
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Députée européenne
?
(5 ans)
Élection 12 juin 1994
Circonscription France entière
Législature 4
Groupe politique ARE
Biographie
Nom de naissance Christiane Marie Taubira
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Cayenne (France)
Nationalité Française
Parti politique PRG (2002-2007)
Walwari (depuis 1992)
Fratrie Jean-Marie Taubira
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Université Paris-Diderot
Université Paris-Sorbonne
Profession Économiste
Enseignante en sciences économiques

Signature de Christiane Taubira

Christiane Taubira
Ministre français de la Justice

Christiane Taubira [k?is.tjan to.bi.?a], née le à Cayenne (Guyane), est une femme politique française.

Elle commence sa carrière politique comme militante indépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanais Walwari en 1992. Députée de la Guyane de 1993 à 2012, elle est à l'origine de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Elle est également députée européenne de 1994 à 1999.

Candidate du Parti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, elle arrive en treizième position du premier tour de scrutin, avec 2,32 % des voix.

Elle est garde des Sceaux, ministre de la Justice de 2012 à 2016, dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault I et II, puis Manuel Valls I et II, sous la présidence de François Hollande. À ce titre, elle défend au Parlement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe. En désaccord avec le projet de déchéance de la nationalité française pour des personnes jugées coupables de terrorisme, elle démissionne en janvier 2016.

Souhaitant se présenter à l'élection présidentielle de 2022, elle remporte la primaire populaire mais retire sa candidature deux jours avant la date limite du dépôt des parrainages, faute d'avoir réuni les 500 signatures d'élus nécessaires.
Erreur de référence?: Des balises <ref> existent pour un groupe nommé «?alpha?», mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n'a été trouvée

Biographie

[modifier | modifier le code]

Famille, études et carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Née à Cayenne le , Christiane Taubira est issue d'une famille modeste ? sa mère, Bertille, aide-soignante puis infirmière, morte à 49 ans (lorsque Christiane Taubira avait 16 ans), élevait seule ses onze enfants, dont cinq conçus avec le père de Christiane, Georges Taubira, épicier à Cayenne, qui les avait abandonnés.

Après avoir été scolarisée à Cayenne, où elle obtient un baccalauréat B, elle suit des études supérieures et obtient un DEA en sciences économiques à l'université Panthéon-Assas en . Elle rédige son mémoire d'étude sur l'économie du pouvoir dans les formations sociales des pays en développement. Elle est également titulaire d'une licence en sociologie de l'université Paris-Sorbonne, actuelle Sorbonne Université, d'un diplôme d'études supérieures en ethnologie afro-américaine de l'université Paris-Diderot, actuelle Université Paris Cité, et a suivi un troisième cycle universitaire en agroalimentaire au Centre français de la coopération agricole.

Elle devient professeure de sciences économiques en 1978.

À la fin des années 1970, Christiane Taubira rencontre Roland Delannon (d), dirigeant indépendantiste, qu'elle épouse en 1987 et avec lequel elle a quatre enfants, nés entre 1979 et 1988. Les époux se séparent en 2002, sur fond de crise politique, après que Roland Delannon constitue une liste dissidente de celle de son épouse lors des élections régionales de 1998.

Elle quitte l'enseignement en et prend successivement la tête de divers instituts d'économie locale en Guyane : la Coopération agricole Antilles-Guyane et la Confédération caraïbe de la coopération agricole entre et , le Centre national des arts et métiers de Guyane entre et , l'Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane entre et puis l'Office de coopération et du commerce extérieur de la Guyane (OCCE-G) entre et , un organisme dépendant du conseil régional de la Guyane. À ce titre, elle se voit confier un créneau pour des émissions au sujet de l'économie de la pêche et celle du milieu agricole par la radio locale RFO-Guyane, la faisant entrer dans le débat public et permettant la diffusion de ses idées au sein de la société guyanaise.

Elle est également membre honoraire du conseil d'administration de la Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés.

Depuis fin 2024, Christiane Taubira occupe une chaire à l'université de São Paulo, au Brésil. Elle prépare dans ce cadre la COP30, où elle défendra la préservation de la forêt amazonienne, en s'appuyant sur le travail des chercheurs qu'elle dirige.

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Militante indépendantiste et création de Walwari

[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière politique en 1978 comme militante indépendantiste, notamment au sein du Mouvement guyanais de décolonisation (MOGUYDE), que son mari Roland Delannon (d) a fondé en 1974. Elle dirige la revue indépendantiste Mawina. Selon Robert Chaudenson, « ces mouvements anticolonialistes, impliqués dans nombre d'attentats, étaient très violents. » Roland Delannon (d), avec l'aide de l'Union des travailleurs guyanais (UTG), prépare un attentat contre les installations pétrolières de Guyane qui échoue (le complot de Noël). Il est alors arrêté le 13 décembre 1974 avec 12 autres personnes. Elle affirme qu'elle a alors été obligée de vivre dans la clandestinité. Roland Delannon est emprisonné pendant dix-huit mois et l'arrestation des 13 personnes impliquées dans l'opération déclenche une grève générale de la part de l'UTG. Selon le magazine Valeurs actuelles, elle aide alors les clandestins et les militants guyanais détenus à la prison de la Santé.

Après l'arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, elle cesse le militantisme indépendantiste, constatant qu'il n'est plus soutenu par les Guyanais et fonde son activité professionnelle : elle devait signer un contrat de professeur-chercheur à l'université du Québec à Montréal lorsqu'elle est sollicitée pour s'investir en politique.

En 1992, elle cofonde avec son mari le parti Walwari et en prend la présidence.

Premiers mandats de députée de la Guyane (1993-2002)

[modifier | modifier le code]
Christiane Taubira en 1994.

En 1993, elle est élue députée sans étiquette dans la première circonscription de la Guyane. Elle intègre un petit groupe parlementaire, République et liberté, et vote l'investiture du gouvernement Édouard Balladur (de droite). Elle affirmera ensuite à ce propos que « rien dans ce discours [de politique générale du Premier ministre] ne constituait un élément rédhibitoire à [s]on vote, dont le principe avait été décidé lors d'une assemblée générale de Walwari » et qui serait un moyen de « participer au climat d'apaisement » qu'elle dit désirer. Interrogée sur ce vote lors de sa campagne présidentielle de 2022, elle évoque « une erreur politique ».

Elle est quatrième de la liste Énergie radicale, menée par Bernard Tapie, aux élections européennes de 1994. Elle est ainsi députée européenne jusqu'à la fin de la législature, en 1999, en parallèle de son mandat de députée à l'Assemblée nationale.

En avril 1994, elle est observatrice parlementaire aux premières élections multiraciales en Afrique du Sud.

Après sa réélection à l'Assemblée nationale en juin 1997, elle rallie le groupe socialiste, et se voit confier par Lionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane. En 1998, elle se sépare de son mari après que celui-ci s'est présenté contre Walwari aux élections régionales de 1998 sans l'en avertir, se disant fatigué de l'hégémonie politique de son épouse. En 2014, elle exprime des remords dans la presse sur ce passage de sa vie.

Jusqu'en novembre 2001, elle est apparentée PS. Elle rejoint ensuite le groupe RCV (PRG-MDC-Verts-PCR).

Christiane Taubira donne son nom à la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité (n 2001-434), votée le , qui reconnaît comme crimes contre l'humanité, la traite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté, jusqu'à l'abolition de l'esclavage. La loi prévoit également l'insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s'y rapportant. Une des conséquences de cette loi est la création d'une « journée annuelle de la mémoire de l'esclavage », qui se tient tous les 10 mai.

La loi est critiquée car elle est considérée par certains comme loi mémorielle se limitant à la traite européenne et occultant les traites africaines et arabo-musulmanes. D'autre part, elle ferait preuve d'anachronisme en omettant l'esclavage actuel et, faisant écho à des revendications communautaires, menacerait avec son caractère prescriptif la liberté des historiens. Ce sentiment de menace est renforcé par l'opposition entre Christiane Taubira et l'historien de l'esclavage Olivier Pétré-Grenouilleau, au cours de l'affaire du même nom.

Candidate du PRG à l'élection présidentielle de 2002

[modifier | modifier le code]

En avril 2002, elle est la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle.

L'historien Christophe Prochasson indique qu'elle fait alors figure d'« OVNI politique » et qu'elle n'est « pas très marquée à gauche » : « elle apporte des thématiques nouvelles plutôt de centre gauche, notamment sur le volet social et mémoriel », et « incarne une forme de modernité par rapport à la gauche traditionnelle », « aussi par sa personnalité » : « c'est une femme, noire, intellectuelle, dans un monde politique jusqu'ici dominé par les hommes blancs ». Sa campagne est axée sur deux thèmes?: « l'égalité des chances » et la « solidarité pour tous ». Elle formule plusieurs propositions libérales sur le plan économique, comme la baisse de l'imposition des foyers aux revenus les plus élevés, le développement de la retraite par capitalisation ou la suppression des cotisations sociales dans le financement de l'assurance-maladie.

Elle obtient 2,32 % des voix au premier tour et réalise l'essentiel de son score en France d'outre-mer, notamment dans son département d'origine, la Guyane, où elle est députée et où elle obtient 52,7 % des suffrages exprimés.

Selon certains socialistes, cette candidature a contribué à l'éparpillement des voix de gauche et a ainsi été l'une des causes de l'échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle, Christiane Taubira ayant obtenu quelque 660 000 voix alors que l'écart entre le Premier ministre et Jean-Marie Le Pen était de moins de 200 000 suffrages. D'après Jacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n'aurait pas donné suite. Bernard Tapie, soutien de Christiane Taubira, avait rapporté que celle-ci tenta de négocier son retrait en échange d'un remboursement par le PS des frais déjà engagés par le PRG et d'une demande explicite de la part de Lionel Jospin, qui aurait refusé. Ce dernier nie tout contact avec la candidate des radicaux de gauche, avec qui il est resté par la suite en mauvais termes et à qui il attribue son élimination au premier tour de scrutin.

Dirigeante du PRG et proche des socialistes (2002-2012)

[modifier | modifier le code]
Christiane Taubira à un meeting de Ségolène Royal (Toulouse, ).

Christiane Taubira est de nouveau élue députée au second tour, avec 65,3 % des voix, le , dans la première circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe socialiste. Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, à la suite du congrès de Toulouse d'octobre 2002, membre et première vice-présidente du Parti radical de gauche, fonction spécialement créée pour elle et supprimée au congrès de décembre 2004. Elle est en tête de la liste « Europe fraternelle » du PRG aux élections européennes de 2004, dans la circonscription Île-de-France : cette liste n'obtient que 1,54 % et aucun élu.

En 2004, elle vote contre la loi interdisant les signes religieux dans les écoles publiques alors que le texte est approuvé par ses collègues députés PRG comme Roger-Gérard Schwartzenberg ou Jean-Michel Baylet. Alors que les députés ont été 494 à voter pour, elle fait partie des 36 à voter contre. À la tribune de l'Assemblée, elle décrit le hijab comme « un défi lancé à l'invisibilité institutionnelle de populations refoulées à la périphérie des villes (?), parfois aussi l'expression d'une identité culturelle réduite à une exhibition de croyances » et considère que « cette discussion nous renvoie aussi à l'histoire coloniale de la France ».

Le , elle se déclare candidate à l'investiture du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2007. Le , le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec le Parti socialiste sur les élections présidentielle et législatives. Elle quitte le parti à la fin de l'année 2006. Le , Christiane Taubira rallie l'équipe de Ségolène Royal, où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine ». Par la suite, lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre ». Elle est réélue députée avec 63,41 % des suffrages le 17 juin 2007 pour la XIII législature, dans la première circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

En avril 2008, elle est chargée par le président de la République Nicolas Sarkozy d'une mission sur les accords de partenariat économique entre l'Union européenne et les pays ACP. Son rapport, remis deux mois plus tard, émet de lourdes critiques envers ces dispositifs, et formule des préconisations jugées audacieuses, mal reçues par l'Élysée, le chef de l'État n'ayant fait aucun commentaire.

Christiane Taubira est candidate, à la tête d'une liste divers gauche lors des élections régionales de 2010 en Guyane. Arrivée en tête des quatre listes de gauche en présence, elle conduit une liste d'union de la gauche au second tour. Le , avec 43,9 % des voix, elle est battue par le maire de Cayenne, soutenu par l'UMP, Rodolphe Alexandre (56,1 %). Elle siège dès lors dans l'opposition.

Le , elle annonce son soutien à Arnaud Montebourg dans le cadre des primaires du Parti socialiste de 2011 pour l'élection présidentielle de 2012.

Garde des Sceaux, ministre de la Justice (2012-2016)

[modifier | modifier le code]
Christiane Taubira et Jean-Marc Ayrault à l'inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage, pendant la campagne présidentielle de 2012.

À la suite de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, elle est nommée pour la première fois au gouvernement le 16 mai 2012 en devenant garde des Sceaux, ministre de la Justice au sein du gouvernement Ayrault (dont 30 membres sur 35 sont issus du Parti socialiste).

Après la décision du nouveau Premier ministre disposant que tout ministre de son gouvernement qui se présente aux législatives et qui serait battu devrait démissionner, les médias annoncent que Christiane Taubira renonce à briguer un nouveau mandat parlementaire. Par ailleurs, elle démissionne de son mandat de conseillère régionale de la Guyane le 31 août 2012.

Parmi les premières mesures qu'elle désire appliquer figurent une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel avec Najat Vallaud-Belkacem et la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs tout récemment créés au profit des tribunaux pour enfants, afin de garantir la spécificité de la justice des mineurs. Dès sa nomination, elle est la cible des critiques de l'UMP et du FN, et l'annonce de cette suppression, prévue dans le programme du candidat Hollande, est qualifiée de laxisme par l'UMP, mais est favorablement accueillie par les représentants de l'USM, le syndicat majoritaire de la magistrature.

Au premier trimestre 2013, confrontée à une vague de départs dans son équipe, la ministre est contrainte de remanier son cabinet ; elle embauche alors Christine Maugüé, membre du Conseil d'État et épouse d'un proche de François Hollande, Bernard Rullier, conseiller chargé des affaires parlementaires à l'Élysée.

En tant que garde des Sceaux, elle porte le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ainsi que l'adoption, qu'elle qualifie de « réforme de civilisation ». Lors des débats au Parlement, où elle est particulièrement présente, ses nombreuses prises de parole et son habileté suscitent le respect, plus que l'approbation, de l'opposition, qui avait pourtant fait d'elle une cible privilégiée lors de ses débuts au gouvernement, faisant de ce débat un « moment » particulier de sa carrière politique. Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe est approuvé par l'Assemblée nationale en seconde lecture par 331 voix contre 225 (opposition) et 10 abstentions.

À l'été 2013, elle met en ?uvre un projet de réforme pénale, qui voit notamment la création de la « contrainte pénale ». Si la garde des Sceaux considère qu'il s'agit de la fin du « tout-carcéral », certaines de ses prises de position ont donné lieu à des divergences avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et à un « procès en laxisme » intenté par la droite. La loi est promulguée le 15 août 2014.

Inspirée par les expériences canadiennes, Christiane Taubira met en place en 2014 la justice restaurative, qui a pour objectifs, après la prononciation des peines, l'écoute et l'instauration d'un dialogue entre les victimes et les auteurs et autrices afin de permettre l'apaisement et la reconstruction des premières et la responsabilisation des seconds ; l'ambition générale étant le rétablissement de la paix sociale.

Un an plus tard, sa loi d'adaptation de la procédure pénale au droit de l'Union européenne fait l'objet d'une censure de 27 sur 39 articles par le Conseil constitutionnel le 13 août 2015, dont des mesures visant la lutte contre la pédophilie et le financement de l'aide aux victimes, considérées comme des cavaliers législatifs.

Lors des élections territoriales de 2015 en Guyane, elle figure en onzième position sur la liste Walwari (section de Cayenne), qui recueille seulement 7,10 % des voix au premier tour.

Christiane Taubira et son homologue néerlandais, Ard van der Steur, le , la veille de sa démission du gouvernement Valls.

En désaccord avec le projet d'extension de la déchéance de la nationalité française pour les binationaux convaincus de terrorisme, elle déclenche une polémique, en décembre 2015, en annonçant sur une radio algérienne, Alger Chaîne 3, que le gouvernement français renonçait à ce projet alors que le Conseil des ministres du lendemain a maintenu cette proposition dans son projet de réforme constitutionnelle. Le 27 janvier 2016, la démission de Christiane Taubira est annoncée par l'Élysée. Elle est remplacée par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale.

L'annonce de sa démission est regrettée notamment au sein de l'aile gauche de la majorité, tandis que l'opposition de droite s'en réjouit et espère la fin d'une politique pénale qu'elle juge « laxiste ». Certains acteurs de la sphère judiciaire, dont certains directeurs de prison, réfutent cette accusation, tandis que la plupart des syndicats de police se déclarent soulagés, estimant que Christiane Taubira incarnait une « culture de l'excuse », qu'ils estiment de nature à renforcer l'impunité des délinquants et à fragiliser l'action des forces de l'ordre. Son successeur au ministère de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, évoque une justice « sinistrée ».

Alors que la surpopulation carcérale est estimée à son départ à environ 11 000 détenus, Le Figaro relève que « Christiane Taubira n'aura lancé durant sa mandature que l'agrandissement ou la création d'établissements à Majicavo (Mayotte), Ducos (Martinique) ou en Polynésie », soit 700 nouvelles places. Libération note de son côté que Christiane Taubira a été accusée de vider les prisons alors que la population carcérale a conservé une taille quasiment identique entre 2012 et 2015. La ministre de la Justice a aussi été accusée de généraliser les aménagements de peine mais les chiffres montrent qu'ils n'ont pas augmenté. Le point central de la réforme de la garde des Sceaux a été la contrainte pénale, un nouveau type de peine ? effectuée en dehors des prisons ? qui a été très critiqué et était censé concerner entre 8 000 à 20 000 condamnés chaque année, selon une étude d'impact présentée à l'Assemblée nationale. Or la contrainte pénale a été utilisée par les juges seulement 813 fois entre le 1 octobre 2014 et le 30 juin 2015. Sur une période de deux ans suivant la promulgation de la loi, la contrainte pénale a été utilisée 2 287 fois.

Après le gouvernement (2017-2021)

[modifier | modifier le code]
Christiane Taubira, entre Julie Sommaruga et Catherine Picard, lors d'un rassemblement en faveur du candidat socialiste, Benoît Hamon, durant la campagne présidentielle de 2017.

Après avoir conjointement encouragé les candidatures d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon pendant la primaire citoyenne en vue de l'élection présidentielle de 2017, elle annonce son soutien à Benoît Hamon lors de sa convention d'investiture le à la Maison de la Mutualité. Au second tour de l'élection présidentielle, elle appelle à voter pour Emmanuel Macron.

Restant une figure populaire de la gauche et déplorant également l'inaction des gouvernements européens pour accueillir dignement les migrants, elle est courtisée par trois formations en vue des élections européennes de 2019 : PS, EÉLV et Génération.s, mais dit en 2018 ne souhaiter s'y engager que si la démarche est rassembleuse : « une gauche éclatée où chacun avance dans son couloir et ne se rend pas compte du désastre... Un rapprochement serait un minimum, mais cela ne suffira pas. ». Dix jours avant le scrutin, elle apporte son soutien à la candidature de l'essayiste Raphaël Glucksmann, à la tête de la liste Envie d'Europe écologique et sociale, investie par le Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et le Parti radical de gauche, alors en difficulté dans les sondages. Cette liste obtient 6,2 % des suffrages et six députés européens.

Le 10 juin 2018, elle est présidente du jury du « prix Gisèle-Halimi » 2018, deuxième session du concours d'éloquence de la Fondation des femmes tenu à Paris à la Maison de la radio. Le 19 décembre 2018, plus de 70 célébrités se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Taubira est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour.

Dans le cadre des élections régionales de 2021 en Île-de-France, elle apporte son soutien à la candidature de l'ancienne journaliste et adjointe à la maire de Paris, Audrey Pulvar, tête de la liste « Île-de-France en commun », qui est investie notamment par le PS, le PRG et PP.

Élection présidentielle de 2022

[modifier | modifier le code]

Un collectif « Taubira pour 2022 » voit le jour en juin 2020 et réunit près de 100 000 personnes sur Facebook et Instagram. En octobre 2021, elle arrive en tête des candidats proposés à la primaire populaire, qui compte alors encore moins de 130 000 signataires et dont l'objectif est de désigner un candidat commun de la gauche à l'élection présidentielle. Le , Christiane Taubira annonce qu'elle envisage d'être candidate à l'élection présidentielle française de 2022, à condition de ne pas être « une candidate de plus ».

Elle se prononce en faveur de la consultation appelée « primaire populaire », sans pour autant officialiser sa participation comme candidate. Elle estime que les divergences idéologiques entre les différents partis de gauche, notamment au regard du rapport à l'Union européenne ou de la transition énergétique, ne sont pas insurmontables et défend une revalorisation des salaires ainsi que le rétablissement de l'impôt sur la fortune, voulant faire de la santé, de l'éducation, de la justice et de l'environnement des causes prioritaires dans la perspective de la prochaine présidence de la République. Le 9 janvier, elle déclare qu'elle respectera le verdict de la primaire populaire, alors que Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Yannick Jadot, autres candidats désignés pour la primaire, refusent de se ranger derrière le vainqueur.

Le , à Lyon, elle annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle en maintenant son idée de respecter le résultat de la primaire populaire. Elle présente alors ses premières propositions : « un revenu mensuel de 800 euros par mois pendant cinq ans » pour « les 46 % des jeunes (qui) sont obligés de travailler pendant leurs études » ; la revalorisation du SMIC à 1 400 euros net par mois ; la taxation du patrimoine « à partir de 10 millions d'euros » ; l'augmentation des bas salaires, avec la menace de la suppression des exonérations et subventions pour les entreprises récalcitrantes ; le recrutement de 100 000 soignants en « les rémunér[ant] correctement » ; l'augmentation du bonus écologique sous condition de ressources ; l'instauration d'une TVA à taux zéro sur les produits biologiques ; ou encore l'instauration du référendum d'initiative citoyenne.

Meeting de Christiane Taubira à Créteil le 12 Février 2022

Son directeur de campagne est Axel Urgin, adjoint au maire de Créteil et conseiller maître à la Cour des comptes. Christian Paul, ancien député PS, est chargé du projet. Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche, occupe le poste de conseiller politique, chargé des relations avec les partis politiques, et Elie Patrigeon, son ancien conseiller au ministère de la Justice , celui de chef de cabinet. Daniel Goldberg, ancien député PS, et Olivia Fortin, adjointe au maire de Marseille, sont promus porte-paroles de la campagne.

Elle remporte la primaire populaire le 30 janvier, avec la mention « bien + ».

Le 14 février, alors que sa candidature ne suscite pas l'adhésion dans les médias, le président du Parti radical de gauche, Guillaume Lacroix, annonce la mise en retrait de son parti de la campagne de Christiane Taubira en actant l'échec du rassemblement. Le , étant loin d'avoir recueilli les 500 parrainages nécessaires (le Conseil constitutionnel en a validé 181 en sa faveur la veille, à trois jours de la date limite), Christiane Taubira annonce le retrait de sa candidature présidentielle. Le 8 avril, elle appelle à voter pour Jean-Luc Mélenchon afin de former un cordon sanitaire face à l'extrême droite. Elle annonce son soutien à la liste de La France insoumise aux élections européennes de 2024.

  1. ? « Christiane Taubira, le parcours d'une combattante - Gala », sur Gala.fr (consulté le )
  2. ? « "Il faut accepter aussi d'être malheureuse" : Christiane Taubira au bord des larmes dans "Les rencontres du Papotin" », sur PureMédias,
  3. ? Jean-Louis Beaucarnot, Le dico des politiques, L'Archipel, (ISBN 978-2-8098-2078-2, lire en ligne), Pt315
  4. ? Vigoureux 2015, p. 12.
  5. ? « L'Economie du pouvoir en formation sociale non développée : cas du Brésil, du Chili et de l'Argentine / par Christiane Loubet-Taubira - Sudoc », sur sudoc.fr (consulté le ).
  6. ? Biographie - Site officiel de Christiane Taubira, députée de Guyane.
  7. ? (en) Silyane Larcher, « Taubira, Christiane (1952-) », Dictionary of Caribbean and Afro-Latin American Biography, Oxford University Press, vol. I,‎ (ISBN 978-0-1999-3579-6, lire en ligne).
  8. ? Blaise Magnin, « TAUBIRA CHRISTIANE (1952- ) », Encyclopædia Universalis.
  9. ? « CHRISTIANE TAUBIRA, Du militantisme radical au P.R.G. - Encyclopædia Universalis », sur universalis.fr/.
  10. ? Caroline Vigoureux, Le Mystère Taubira, EDI8, , 153 p. (ISBN 978-2-259-24145-8, lire en ligne), p. 15.
  11. ? Mariana Grépinet, « Le livre de la semaine - Le Mystère Taubira », Paris Match n 3444, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 39.
  12. ? Jean-Michel Djian, « À voix nue : Christiane Taubira, éternelle révoltée - Le pouvoir des mots », sur franceculture.fr, .
  13. ? Vigoureux 2015, p. 16.
  14. ? « Composition du CA de la Fondation France Libertés ».
  15. ? « Christiane Taubira, nouvelle avocate de l'Amazonie : « Il existe encore une vision caricaturale, coloniale et fantasmatique de l'Amazonie » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. ? « Christiane Taubira », sur France Inter (consulté le ).
  17. ? Frédéric Farine, « France : présidentielle 2002 - Christiane Taubira chavire l'Outre-mer », sur rfi.fr, (consulté le ).
  18. ? « Taubira-ti ? Taubira-ti pas ? », Robert Chaudenson sur blogs.mediapart.fr, 13 novembre 2013.
  19. ? « Taubira : "au nom de la liberté" », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  20. ? « Roland Delannon, la « blessure » de Christiane Taubira », Le Figaro, 3 janvier 2014.
  21. ? Geoffroy Lejeune, « Enquête. La face cachée de Taubira », sur valeursactuelles.com, (consulté le ).
  22. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées 6janvier2011_www.streetpress.com
  23. ? Pierre Rimbert, « Le « truc » politique de Laurent Joffrin », sur Le Monde diplomatique,
  24. ? Vigoureux 2015, p. 37.
  25. ? « En Guyane, l'énigme de Christiane Taubira-Delannon », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. ? Nina Jackowski, « Une campagne "artisanale" ou "improvisée"? Comment Taubira s'organise pour la présidentielle », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  27. ? Résultats des élections législatives de 1997 Cayenne-Macouria (1 circonscription), sur le site assemblee-nationale.fr.
  28. ? « Mai 2001 - Juin 2020 - La traite, un crime contre l'humanité ? - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le )
  29. ? Eric Conan, « Encore aujourd'hui », sur Lexpress.fr, (consulté le ).
  30. ? Marie Thimonnier, « Quel était le programme de Christiane Taubira lorsqu'elle s'est présentée à la présidentielle de 2002 ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  31. ? « À la présidentielle de 2002, le programme de Christiane Taubira était loin des marqueurs de gauche », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  32. ? Naïm Sakhi, « Présidentielle. Derrière l'icône Taubira, un parcours pas si lisse », sur humanite.fr, (consulté le ).
  33. ? Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2002 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  34. ? Pascal Virot, « 2007 : Taubira rejoint les postulants de gauche », Libération, 13 juillet 2006.
  35. ? Jacques Séguéla : Autobiographie non autorisée, Plon, 2009.
  36. ? « Christiane Taubira et Bernard Tapie, amis de vingt ans », sur outre-mer 1ère (consulté le ).
  37. ? Renaud Lecadre, « Tapie: «Le départ de Taubira est mauvais pour tout le monde» », sur liberation.fr, (consulté le ).
  38. ? Vincent Michelon, « Présidentielle 2017 : Taubira hantée par l'élimination de Jospin en 2002 », sur lci.fr, (consulté le ).
  39. ? « Résultats des élections législatives 2002 par circonscription », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  40. ? Résultats, sur le site du ministère français de l'Intérieur.
  41. ? "Rappel : quand Taubira votait contre la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école?" par Philippe Foussier, dans Marianne le 17/12/2021 [1]
  42. ? Philippe Foussier, « Rappel : quand Taubira votait contre la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école? », sur marianne.net, (consulté le ).
  43. ? « Le Parti radical de gauche ne présentera pas de candidat à la présidentielle », dépêche AFP citée par le Monde, 22 octobre 2006.
  44. ? Vigoureux 2015, p. 58.
  45. ? Jean-Baptiste de Montvalon, « La campagne de la candidate PS « bat de l'aile » ? M Taubira veut « l'amplifier », Le Monde, 21 janvier 2007.
  46. ? AFP, « Christiane Taubira affirme « avoir été approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy », sur le Monde, .
  47. ? « Résultats des élections législatives 2007 - Ministère de l'Intérieur », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  48. ? « Christiane Taubira chargée d'une mission sur les accords de partenariats économiques », Le Monde, 22 avril 2008.
  49. ? Lauranne Provenzano, « Accords économiques UE-ACP : Christiane Taubira jette un pavé dans la mare », afrik.com, 2 juillet 2008.
  50. ? Élections régionales de 2010 - résultats en Guyane sur le site du ministère de l'Intérieur.
  51. ? « Primaires du PS : Taubira « conjugue » sa candidature avec celle de Montebourg », Mediapart.
  52. ? Hélène Bekmezian, « Christiane Taubira, une indépendante à la justice », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  53. ? « Gouvernement Ayrault : tout ministre battu aux législatives devra partir », sur Le Figaro, (consulté le ).
  54. ? « Législatives: Taubira n'est pas candidate », sur Le Figaro, (consulté le ).
  55. ? « Christiane Taubira ne sera pas candidate aux législatives », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  56. ? « Eddy Pollux, membre du MDES de Guyane, qui occupe depuis vendredi le siège laissé libre par la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans les rangs de l'opposition au conseil régional. », France-Antilles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  57. ? « Taubira confirme une loi « très vite » sur le harcèlement », Le Figaro, 17 mai 2012.
  58. ? « Mineurs : Taubira réaffirme la fin des tribunaux correctionnels », Le Figaro, 20 mai 2012.
  59. ? « Accusé de « laxisme » sur la sécurité, le PS reste serein », L'Express, 21 mai 2012.
  60. ? « Christiane Taubira sous le feu des attaques de l'UMP », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  61. ? Anne-Charlotte Dusseaulx, « Suppression des tribunaux pour mineurs : « une bonne nouvelle », sur LeJDD.fr, (consulté le ).
  62. ? Pascal Ceaux, « Justice: pourquoi les collaborateurs de Taubira la quittent », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  63. ? « Mariage des homosexuels. Taubira détaille son projet », Sud Ouest, 7 novembre 2012.
  64. ? Sophie Huet, « Mariage gay : les douze forcenés de l'Hémicycle », sur Le Figaro, (consulté le ).
  65. ? Charlotte Rotman, « Veil, Badinter et? Taubira », sur Libération, (consulté le ).
  66. ? Sylvain Courage, « Dix jours de Taubiramania à l'Assemblée », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  67. ? Gaël Vaillant, « Taubira se révèle dans l'hémicycle », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  68. ? Jérôme Sage, « Réforme pénale : l'Élysée conforte Taubira », in Le Figaro, samedi 31 août-dimanche 1 septembre 2013, pages 8-9.
  69. ? Pascale Robert-Diard, « Des victimes et des bourreaux se parlent », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  70. ? Eric Rommeluère, « Loi Taubira: qu'est-ce que la justice "restaurative"? », huffingtonpost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  71. ? « La justice restaurative, l'essentiel », sur justice.fr (site officiel du ministère de la justice française), (consulté le )
  72. ? « Plusieurs mesures portées par Taubira sabrées par le Conseil constitutionnel », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  73. ? Élections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2015, sur le site interieur.gouv.fr, consulté le 6 janvier 2016.
  74. ? Régionales. La liste sur laquelle Taubira était candidate a fait?7%, sur le site valeursactuelles.com du 9 décembre 2015, consulté le 6 janvier 2016.
  75. ? « Déchéance de nationalité, déchéance de Christiane Taubira », sur Le Figaro, (consulté le ).
  76. ? « Christiane Taubira plus fragilisée que jamais », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  77. ? « La ministre de la Justice Christiane Taubira a démissionné », Le Figaro, 27 janvier 2016.
  78. ? Démission de Taubira : « Parfois résister c'est partir », Le Monde, 27 janvier 2016
  79. ? « Le travail de Christiane Taubira salué par la gauche », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  80. ? « Démission de Taubira : la droite se réjouit et demande un changement de politique pénale », sur Public Sénat (consulté le ).
  81. ? « Taubira laxiste ? Les directeurs de prison ne sont pas de cet avis », sur L'Obs (consulté le ).
  82. ? « Démission de Taubira : les policiers soulagés réclament davantage de fermeté », sur Le Figaro (consulté le ).
  83. ? « Urvoas : la justice est 'sinistrée' » (consulté le ).
  84. ? Paule Gonzalès, « Urvoas rattrapé par la surpopulation carcérale », Le Figaro, n 22251,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
  85. ? Cédric Mathiot, « Taubira et le laxisme : quatre ans d'intox de la droite », sur Libération (consulté le )
  86. ? « Deux après, la réforme pénale de Taubira peine à s'imposer », sur Le Point, (consulté le )
  87. ? « Le vrai du faux. "On ne peut pas incarcérer les condamnés à moins de 5 ans de prison" ? », sur Franceinfo, (consulté le )
  88. ? « Primaire de gauche : Christiane Taubira n'a pas encore fait son choix, mais... », la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  89. ? Arthur Nazaret, « Avec les écolos et les communistes, Hamon cherche sa gauche plurielle », lejdd.fr, (consulté le ).
  90. ? « Taubira appelle à voter Macron mais refuse de faire du "chantage" », sur leparisien.fr, .
  91. ? « Aquarius : le "J'accuse" de Christiane Taubira », lejdd.fr, (consulté le ).
  92. ? David Revault d'Allonnes, « Christiane Taubira très courtisée pour l'élection européenne », lejdd.fr, (consulté le ).
  93. ? Tristan Quinault-Maupoil, « Européennes: Raphaël Glucksmann reçoit un soutien appuyé de Christiane Taubira », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  94. ? Archives TF1 le 16 mai 2019 [2]
  95. ? « Résultats des élections européennes 2019 - France entière », sur interieur.gouv.fr.
  96. ? « Concours d'éloquence de la Fondation des Femmes - Dimanche 10 juin 2018 - 16h30 Maison de la radio - Studio 104 », sur maisondelaradio.fr (consulté le ).
  97. ? « Le concours d'éloquence de la Fondation des Femmes - Fondation des Femmes », La Fondation des Femmes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  98. ? « 70 personnalités françaises s'unissent dans un clip contre l'homophobie », RTBF, (consulté le ).
  99. ? Auriane Guerithault, « Muriel Robin, Elise Lucet, Vincent Dedienne? 70 personnalités se mobilisent pour lutter contre les violences homophobes », France Info, (consulté le ).
  100. ? « Pierre Lapointe chante contre l'homophobie dans un vidéoclip français », Société Radio-Canada, (consulté le ).
  101. ? Julien Duffé, « Régionales 2021 : Taubira sort de son silence pour soutenir Pulvar », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  102. ? Sophie de Ravinel, « Christiane Taubira propose sa candidature à la présidentielle », sur Le Figaro, (consulté le ).
  103. ? LIBERATION, « Présidentielle 2022 : Christiane Taubira «envisage» d'être candidate et donne rendez-vous «mi-janvier» », sur Libération (consulté le ).
  104. ? « Présidentielle 2022 : Christiane Taubira soutient la Primaire populaire, "dernier espace pour construire l'union" de la gauche », sur Franceinfo, (consulté le )
  105. ? « Christiane Taubira : « A gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  106. ? « Les premières propositions de (la toujours pas candidate) Christiane Taubira pour la présidentielle », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  107. ? « Présidentielle : Christiane Taubira dit oui à la primaire populaire », sur Le Point, (consulté le )
  108. ? « Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo appelle à l'organisation d'une primaire de la gauche », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  109. ? "Primaire populaire : peu importe le résultat, Anne Hidalgo maintiendra "évidemment" sa candidature" par Luc Chemla sur France Inter le 13 janvier [3]
  110. ? « Christiane Taubira est candidate à la présidentielle », Le Point, .
  111. ? « Présidentielle : 800 euros pour les étudiants, recrutement de 100000 soignants... Christiane Taubira dévoile ses premières mesures », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  112. ? Caroline Vigoureux, « Equipe de campagne: Taubira s'entoure de fidèles », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  113. ? « Primaire populaire: Christiane Taubira remporte le scrutin », sur BFMTV (consulté le )
  114. ? « Présidentielle : le Parti radical de gauche prend ses distances avec Christiane Taubira », sur Le Parisien (consulté le )
  115. ? « Christiane Taubira annonce son retrait de la campagne présidentielle », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  116. ? « Christiane Taubira annonce qu'elle votera Jean-Luc Mélenchon dimanche, pour "barrer la route" à l'extrême droite » Accès libre, sur Franceinfo, (consulté le )
  117. ? « Christiane Taubira votera LFI aux européennes (surtout pour un colistier de Manon Aubry) », sur Le HuffPost, (consulté le )


Erreur de référence?: Des balises <ref> existent pour un groupe nommé «?alpha?», mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n'a été trouvée

La suite sur Wikipedia...