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Naissance | Périgueux (Dordogne) |
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Décès |
(à 101 ans) Versailles (Yvelines) |
Pseudonyme |
Fils d'?ille, Starcante, Claude S., Jean-Robert Dumoulin |
Nationalité |
française |
Formation |
Lycée Lakanal |
Activités |
Écrivain, nouvelliste, éditeur, folkloriste, ethnographe, collecteur de textes traditionnels, historien, romancier |
Période d'activité |
À partir de |
Fratrie |
Jacques Seignolle (d) |
Membre de |
?il du sphinx (d) |
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Conflit |
Seconde Guerre mondiale |
Mouvement |
Folkloristique |
Genres artistiques |
Conte, littérature d'horreur |
Site web | |
Distinctions |
Prix des bouquinistes () Chevalier de l'ordre national du Mérite () Prix Alfred-Verdaguer () |
La Malvenue, Les Évangiles du Diable |
Claude Seignolle, né le à Périgueux (Dordogne) et mort centenaire le (vendredi) à Versailles (Yvelines), est un écrivain, folkloriste et éditeur français.
Il a commencé par collecter le patrimoine légendaire des régions françaises avant de développer une ?uvre littéraire personnelle.
Il est également connu sous les pseudonymes de Fils d'?ille, Starcante, Claude S. et Jean-Robert Dumoulin.
Né le à Périgueux (Dordogne), Claude Seignolle passe son enfance dans la campagne, où sa principale occupation est de ramasser et collectionner tout ce qui lui semble digne d'intérêt : pierres et silex, mais surtout fossiles et monnaies anciennes. Il est aussi très attentif aux contes et légendes que sa grand-mère lui raconte, d'où son goût pour les mystères de la nuit et toutes les sortes de diableries. Il a douze ans lorsque sa famille déménage à Châtenay-Malabry. Son père est éditeur d'ouvrages pédagogiques à l'enseigne des Éditions Pédagogiques Modernes (E.P.M.) sises dans le quartier historique des Halles. Il est scolarisé au lycée Lakanal à Sceaux, où son professeur d'histoire l'encourage dans sa vocation archéologique. C'est ainsi qu'en 1934, il dégage au cours de fouilles au Plessis-Robinson d'énormes blocs de pierre, dans lesquels il voyait des débris de dolmens, l'un d'eux portant d'ailleurs des inscriptions. Il est renvoyé de ce lycée pour absentéisme et dédaigne le travail dans l'entreprise familiale. Par la suite, il fréquente la Société préhistorique française, dont l'un des intervenants est l'abbé Henri Breuil, où il fait la rencontre du folkloriste Arnold Van Gennep. Cette rencontre déterminante va le faire passer du patrimoine minéralogique à celui du folklore et du légendaire. Avec son frère Jacques, il va sillonner le Hurepoix pendant deux années, se faire collecteur des traditions rurales, et s'intéresser aux rites des fêtes, aux superstitions. En 1937, il co-signe avec son frère Le Folklore du Hurepoix, livre bien accueilli, notamment par Pierre Mac Orlan et Blaise Cendrars. Ce premier ouvrage va être suivi de nombreux autres consacrés à la culture populaire, mais aussi d'une ?uvre littéraire plus personnelle. En 1945 paraît son premier roman, Le Rond des sorciers.
Claude Seignolle fait son service militaire à Metz, dans l'artillerie. Un jour qu'il est dans une librairie, il hésite à saluer un colonel, hésitation qui lui vaut du cachot et un sonore « Artilleur ! mes respects ! » ; ce colonel est le futur général de Gaulle. Mobilisé en Lorraine, Seignolle y passe la drôle de guerre et les premiers combats. Fait prisonnier, il est envoyé en Allemagne. Il évoque cette période dans ses mémoires, Un homme nu, et dans La Gueule, édité au Terrain vague, en 1959, et réédité à Zulma, en 1999.
Libéré pour raisons sanitaires, il se réfugie à Presly, entre Berry et Sologne. À la Libération, il réside à Sainte-Montaine, toujours en Sologne, où il recueille les traditions locales qui lui inspireront plusieurs ouvrages. Car si aujourd'hui Seignolle est considéré comme l'un des meilleurs « fantastiqueurs » français, avec notamment La Malvenue, Marie la louve et Le Rond des sorciers, c'est parce qu'il a su tremper sa plume d'écrivain dans le chaudron des croyances populaires. Un autre pan de son ?uvre, dont les contes sont regroupés dans "La Nuit des Halles", traite des mystères du défunt quartier des Halles à Paris.
Grâce à l'éditeur belge Marabout, Seignolle conquiert un vaste public avec les recueils de nouvelles Contes macabres, Récits cruels, Histoires maléfiques, Histoires vénéneuses et Contes sorciers. Aujourd'hui, le Seignolle écrivain est essentiellement publié par Phébus.
Il reçoit, en novembre 2008, le prix Alfred-Verdaguer de l'Académie française pour l'ensemble de son ?uvre.
Un prix littéraire portant son nom récompense les ?uvres relatives au folklore français. Il est décerné chaque année depuis 2004 à Épinal lors du festival des Imaginales.