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Alias |
Maria Roanet (oc) |
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Naissance |
1936 Béziers (France) |
Activité principale |
écrivaine, chanteuse |
Langue d'écriture | français, occitan |
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Genres |
Roman, Nouvelle, Art poétique, Autobiographie |
?uvres principales
Marie Rouanet ou Maria Roanet en occitan, née le , à Béziers en Occitanie est une écrivaine française (culture occitane, religion), compositrice et chanteuse en occitan.
Elle est aussi chroniqueuse et réalisatrice de films documentaires sur les phénomènes religieux.
Elle est la fille d'un père mécanicien, et d'une mère femme au foyer. Ancienne élève de l'École normale d'institutrices, elle a commencé une carrière de chanteuse (1971-1976), puis a été déléguée au patrimoine à la mairie de Béziers.
Auparavant, elle fut enseignante de lettres classiques (comme son mari Yves Rouquette). Le hasard des nominations les conduisit dans les années 1964-1965 au Lycée Joubert à Ancenis, Loire-Atlantique.
En 1995 elle quitte sa ville natale pour s'établir à Camarès dans le Rouergue d'où est originaire son mari Yves Rouquette. Elle y écrit La Cuisine amoureuse, courtoise et occitane, première version du Petit traité romanesque de la cuisine, et une apologie de la vie citadine dans La Douce chair des villes. Elle écrit également des livres sur l'histoire de la culture occitane et notamment sa musique. Elle a ainsi écrit en 1971 un livre sur les chanteurs de la Nova Cançon, qu'elle présente comme des « chanteurs de la décolonisation » des pays occitans.
Elle a écrit une quarantaine de romans, d'essais et de chroniques. Ses ouvrages les plus remarquables sont sans doute Nous les filles (avec son pendant Du côté des hommes) et Luxueuse austérité (qu'elle vient présenter dans l'émission de 2 heures du samedi après-midi sur "France Culture", alors présentée par Frédéric Mitterrand).
Dans Apollonie, reine du monde, écrit à partir des carnets de souvenirs d'Henri Jurquet et écrit avec lui, elle rapporte avec pudeur et vérité le quotidien de la France rurale à son crépuscule, et notamment le rôle des veuves de 1914-1918, à travers la vie d'un hameau de l'Aveyron au début du XX siècle.
Elle montre, avec Apollonie, une figure qui appartenait à une société économe, dure avec elle-même, mais riche de connaissances et soucieuse d'avenir. Ses mains, marquées par le jardin, l'eau, le feu, les outils, pétrissaient le pain, caressaient l'enfant, maniaient avec douceur et respect le maigre argent du minuscule royaume sur lequel elle régnait. Elle travailla chaque jour, marquant son passage de travaux innombrables : gerbiers, jambons pendus, murettes, arbres taillés, cuivres brillants, salades alignées... Elle rendit à ses morts les services nécessaires, et quitta son monde en ordre. Elle apprit à son petit-fils, orphelin, à tenir les b?ufs, à faucher l'herbe, à planter droit, savoirs inutiles puisque, de la naissance d'Apollonie à sa mort, le vieux monde acheva de basculer. Inutiles parce qu'Henri ne put rester à la terre et "monta" à Paris pour un tout autre destin. Essentiels pourtant, car ils lui permirent de relativiser les choses et de porter un regard critique sur le monde, de s'interroger sur le devenir d'une société qui, par soumission aveugle au progrès, a détruit la civilisation millénaire qui nous constituait (d'après l'éditeur).