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Naissance | Aix-les-Bains |
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Nationalité |
française |
Formation |
Lycée Janson-de-Sailly |
Activités |
Moine bouddhiste, écrivain, photographe, traducteur |
Père |
Jean-François Revel |
Mère |
Yahne Le Toumelin |
Fratrie |
Ève Ricard (s?ur) Nicolas Revel |
Membre de |
Mind and Life Institute |
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Directeur de thèse |
François Jacob |
Site web | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Alexandra-David-Néel/Lama-Yongden () Doctorat honoris causa de l'université de Liège () Chevalier de la Légion d'honneur? Chevalier de l'ordre national du Mérite |
Cerveau et méditation : dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences |
Matthieu Ricard, né le à Aix-les-Bains, est un essayiste et photographe français. Après l'obtention d'un doctorat en génétique, il devient moine bouddhiste tibétain. Il réside principalement au monastère de Shéchèn au Népal. Traducteur depuis le tibétain vers le français et l'anglais, il est depuis 1989 l'interprète en français du dalaï-lama.
En 2000, il fonde l'association humanitaire Karuna-Shechen. Depuis cette même année, il fait partie du Mind and Life Institute, association qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme.
Matthieu Ricard est le fils de la peintre française Yahne Le Toumelin (1923-2023) et du philosophe, essayiste, journaliste et académicien Jean-François Revel (1924-2006, de son vrai nom Jean-François Ricard).
Il est aussi le neveu du navigateur Jacques-Yves Le Toumelin (1920-2009), le frère de la poétesse et écrivaine Ève Ricard (née en 1948), et le demi-frère du haut fonctionnaire Nicolas Revel (né en 1966, fils de la journaliste Claude Sarraute).
Matthieu Ricard effectue ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris. Il découvre la spiritualité très jeune à travers l'?uvre de René Guénon que son oncle lui fait découvrir. Il cherche alors à passer de la théorie à la mise en pratique.
Il voyage en Inde pour la première fois en 1967, où il rencontre des maîtres spirituels tibétains dont son maître Kangyour Rinpoché. Après sa thèse en génétique cellulaire à l'Institut Pasteur, sous la direction du P François Jacob (prix Nobel de médecine), il décide de s'établir dans l'Himalaya où il vit depuis 1972, méditant, étudiant et pratiquant le bouddhisme tibétain auprès de grands maîtres spirituels, Kangyur Rinpoché puis Dilgo Khyentse Rinpoché. Matthieu Ricard raconte : « Quand j'ai quitté l'Institut Pasteur en 1972, j'avais de côté l'équivalent de six mois de salaire au CNRS, ce qui m'a permis de vivre quinze ans sur place. Durant ces années, j'ai vécu avec 30 euros par mois, ne faisant rien d'autre que méditer ».
Il vit au monastère de Shechen au Népal. En 2017, il déclarait vivre dans un petit ermitage en montagne, en alternance avec sa vie au monastère.
Il devient moine en 1979. En 1980, grâce à Dilgo Khyentsé Rinpoché, il rencontre pour la première fois le dalaï-lama, dont il devient l'interprète pour le français à partir de 1989.
Il est l'auteur en 1997, avec son père, d'un dialogue, Le Moine et le Philosophe ayant reçu le prix Alexandra-David-Néel/Lama-Yongden et traduit en 23 langues, grâce auquel il accède à la notoriété médiatique ; avec l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, en 2000, de L'infini dans la paume de la main ; de Plaidoyer pour le bonheur (2003), du conte spirituel La Citadelle des Neiges (2005), de L'art de la méditation (2008), de Plaidoyer pour l'altruisme (2013), de Plaidoyer pour les animaux (2014) et, avec Christophe André et Alexandre Jollien, de Trois amis en quête de sagesse (2016).
Il a également traduit du tibétain de nombreux ouvrages dont La Vie de Shabkar, Les cent conseils de Padampa Sanguié (Dampa Sangye), Au seuil de l'Éveil, La fontaine de grâce, Au c?ur de la compassion, Le trésor du c?ur des êtres éveillés, et Chemins spirituels, petite anthologie du Bouddhisme tibétain.
Il consacre l'intégralité de ses droits d'auteurs à plus de deux cents projets humanitaires menés à bien au Tibet, en Inde et au Népal, qui profitent à environ 250 000 personnes défavorisées par an (à travers la construction de cliniques, écoles, orphelinats, centre pour personnes âgées, ponts), sous l'égide de l'association Karuna-Shechen qu'il a fondée en 2000. Il témoigne en 2011 : « La seule chose qui me fait quitter mon ermitage, c'est l'action humanitaire ».
Depuis 2000, il fait partie du Mind and Life Institute, fondé par le neuroscientifique Francisco Varela, qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme, et il participe activement à des travaux de recherche qui étudient l'influence de l'entraînement de l'esprit à long terme sur le cerveau (neurosciences contemplatives). Ces recherches l'amènent à collaborer avec des institutions de différents pays :
Matthieu Ricard est également un homme engagé pour la protection de la nature et des animaux et végétarien depuis plus de 50 ans. Il est un ami fidèle du D Jane Goodall.
Il collabore à la création du site Treasury of Lives, une encyclopédie biographique en ligne, révisée par des pairs.
Sa passion pour la photographie remonte à son enfance, et dès l'âge de treize ans il se met à prendre des photos :
« J'ai commencé la photographie très jeune. Je n'étais pas un enfant des villes et je me suis toujours senti mieux dans la nature. Vers l'âge de quinze ans, j'ai été guidé par André Fatras, l'un des pionniers de la photographie animalière en France. J'ai aussi eu la chance de rencontrer Henri Cartier-Bresson à 18 ans. Ensuite, j'ai continué à apprendre sur le terrain. Après m'être établi dans l'Himalaya, en 1972, j'ai photographié mes maîtres spirituels et le monde dans lequel ils évoluaient. Mon but était de partager la splendeur, la force et la profondeur de leur univers. Je souhaite utiliser la photographie comme une source d'espoir, pour redonner confiance dans la nature humaine et raviver notre émerveillement devant les splendeurs de la nature. »
Il photographie depuis cinquante ans les maîtres spirituels, la vie dans les monastères, l'art et les paysages du Bhoutan, du Tibet et du Népal et il est aussi l'auteur de plusieurs livres de photographies, dont, en français, L'Esprit du Tibet, Moines danseurs du Tibet, avec Danielle et Olivier Föllmi, Himalaya Bouddhiste, Tibet, regards de compassion, Un voyage immobile; L'Himalaya vu d'un ermitage, Bhoutan, terre de sérénité, Un demi-siècle dans l'Himalaya, Émerveillement et Contemplations.
Ses images ont été publiées dans plusieurs magazines, dont le National Géographic (France, édition spéciale N 100), L'Express, Géo, Figaro Magazine, Biba Magazine, Ultreïa, Monde de la photo.
Ses photographies sont diffusées par Photoby et YellowKorner.
Les photographies de Matthieu Ricard sont exposées dans des galeries, musées, ou festivals à travers le monde : Aperture Gallery (New York, 1996), Asia Society (New York, 1998) ; Visa pour l'image (Perpignan, 2000), où il rencontre Hervé de La Martinière ; Rubin Museum of Art (New York, 2006), Forum des Halles (Paris), Festival de Riedisheim (2010), Hong Kong (Université et Convention and Exhibition Center, 2006), Festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der (2011 invité d'honneur, 2013, 2016), Toulouse (Musée Paul Dupuy, 2016), Genève (Foire du Livre, 2016), Monaco (Affaires Culturelles de la Principauté, 2017).
En 2017, ses ?uvres sont à l'honneur dans plusieurs expositions en France :
Ses photographies sont également exposées en 2018 dans plusieurs événements, comme les rencontres photographiques d'Arles, dans le cadre des affaires culturelles de la principauté de Monaco, aux sentiers de la photo du Haut-du-Tôt ou au festival de La Gacilly.
En 2019, il expose à la librairie La Hune, à Paris, est invité d'honneur au festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der, et l'exposition Émerveillement est organisée à la Fondation GoodPlanet, à l'occasion de la publication de son ouvrage éponyme.
En 2022, il présente Hymne à la beauté, en 150 tirages de grands formats sur le toit de la Grande Arche de La Défense.
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