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Nom de naissance | Juliet Marion Hulme |
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Naissance |
Blackheath (Londres, Angleterre), Royaume-Uni |
Décès |
(à 84 ans) Los Angeles (Californie, États-Unis) |
Nationalité | britannique |
Activité principale |
romancière |
Distinctions |
prix Edgar-Allan-Poe de la meilleure nouvelle 2000 |
Langue d'écriture | anglais britannique |
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Genres |
roman policier historique, fantastique, littérature d'enfance et de jeunesse |
Anne Perry, nom de plume de Juliet Marion Hulme, née le à Blackheath (Londres) et morte le à Los Angeles (Californie), est un écrivain britannique, auteur de plusieurs romans policiers qui se déroulent à l'époque victorienne.
En 1954, alors qu'elle est adolescente, elle est condamnée pour l'assassinat de la mère de sa meilleure amie, perpétré avec celle-ci, dans l'une des affaires criminelles les plus célèbres de Nouvelle-Zélande, l'affaire Parker-Hulme. En sortant de prison, elle reconstruit sa vie sous un pseudonyme et se consacre aussi à l'écriture. Son ?uvre est marquée par les questions de crimes, souvent transposée dans une période révolue, et de rédemption.
Née en 1938 à Londres, Anne Perry est la fille d'Henry Hulme, astronome, physicien nucléaire et mathématicien et d'une mère de confession presbytérienne.
En 1944, quelques mois après la naissance de son frère, elle développe une bronchite et une pneumonie. Elle est laissée aux soins d'étrangers à Londres, éloignée de ses parents. En 1947, âgée de huit ans, elle est envoyée chez des amis de la famille aux Bahamas puis à Bay of Islands en Nouvelle-Zélande.
Le choix de son père d'accepter en 1948 sa nomination comme recteur de l'Université de Canterbury, proche de Christchurch (Nouvelle-Zélande), a certainement été influencé par la possibilité de faire soigner l'enfant dans un des nombreux sanatoriums réputés du pays (on trouve la trace de cette spécialisation dans l'?uvre de la néo-zélandaise Ngaio Marsh, autre reine du crime).
Scolarisée à la Christchurch Girls' High School, Anne Perry contracte la tuberculose à l'âge de treize ans. Son hospitalisation entraîne sa déscolarisation et elle ne peut recevoir aucun visiteur. Mais son amie Pauline Parker lui écrit tous les jours. Ses parents s'inquiètent de cette relation.
En 1954, elle trouve sa mère au lit avec un autre homme que son père. Peu de temps après, ses parents lui annoncent qu'ils vont divorcer, que son père a perdu son travail, et qu'elle va être envoyée chez sa tante en Afrique du Sud. Alors âgée de quinze ans, elle se tourne vers Pauline Parker qui décide de quitter la Nouvelle-Zélande avec elle. La mère de Pauline, Honora Rieper, s'y étant opposée, les deux filles planifient son assassinat. Le , elles l'attirent dans un parc à Christchurch et la tuent. L'affaire est très médiatisée dans le pays, où on la surnomme encore aujourd'hui « le meurtre le plus célèbre de Nouvelle-Zélande ».
Condamnée, Juliet Hulme est envoyée à la prison de Mont Eden à Auckland. Elle y est la seule mineure et y séjourne cinq ans, en commençant par plusieurs mois de confinement solitaire. Elle raconte s'y être repentie et avoir trouvé de l'inspiration pour ses romans dans les récits des autres détenues. Libérée en 1959, elle change son nom pour celui d'Anne Perry, rejoint la religion mormone et revient dans son Angleterre natale où elle devient hôtesse de l'air.
Son besoin d'écriture semble avoir toujours existé, du moins dès les premières hospitalisations de son enfance, marquées par des échappées dans l'imaginaire (elle cite fréquemment Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll). Mais il lui faut attendre une vingtaine d'années avant de voir ses efforts couronnés de succès, avec la publication en 1979 de L'Étrangleur de Cater Street, premier titre de la série « dont l'héroïne, Charlotte Ellison, est le vilain petit canard d'une famille bourgeoise. Lorsqu'une série de meurtres se produit dans son quartier, Charlotte décide d'enquêter, seule d'abord, puis avec l'aide de Thomas Pitt, un inspecteur de police. Anne Perry procède par petites touches, cloîtrant ses personnages dans des huis clos qui deviennent autant de mises en scène étouffantes de la société victorienne ». Ainsi, le temps ne semble pas avoir effacé toutes les blessures éprouvées dans sa jeunesse par Anne Perry, puisque tous ses romans policiers victoriens témoignent d'une révolte contre la « bienséance pudibonde dont s'affuble la bonne société victorienne » (selon les termes du Bulletin critique du livre français). Ses récits évoquent les questions morales de la faute, de la culpabilité, du repentir, de la responsabilité, et de la rédemption.
Sans délaisser sa « spécialisation victorienne » qui s'exerce dans une autre série amorcée en 1990 et ayant pour héros le détective privé William Monk, elle entreprend, en 2000, une nouvelle série policière Celie, placée dans une autre période révolue en ayant pour cadre le Paris de la Révolution française, puis, en 2003, les enquêtes de Joseph et Matthew Reavley qui se déroulent pendant la Première Guerre mondiale. Profitant pleinement « de la vague portée par Ellis Peters et son moine Cadfael, Anne Perry s'impose comme l'un des meilleurs écrivains policiers historiens britanniques, avec Anton Gill, P. C. Doherty, Jean Stubbs et Kate Sedley ». Elle effectue également quelques incursions dans le domaine de la littérature fantastique et de la littérature d'enfance et de jeunesse.
En 2003, elle vit dans une petite communauté isolée en Écosse. Elle meurt le , à 84 ans, à Los Angeles (Californie).
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