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Blaise Pascal
Copie (1691) d'un portrait peint par François Quesnel conservé au Palais de Versailles
Biographie
Naissance

Clermont (Auvergne, royaume de France)
Décès
(à 39 ans)
Paris (royaume de France)
Sépulture
Église Saint-Étienne-du-Mont
Pseudonyme
Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie
Domicile
Clermont (1623-1631),
Paris (1631-1639),
Rouen (1640-1647),
Paris (1648-1662)
Activité
Mathématicien, écrivain, moraliste, physicien, philosophe, théologien, statisticien
Père
Étienne Pascal
Mère
Antoinette Begon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Gilberte Périer
Jacqueline Pascal
Parentèle
Marguerite Pascal (d) (nièce)
Florin Périer (beau-frère)
Marguerite Pascal de Mons (d) (grand-mère paternelle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Domaine
Philosophie, mathématiques, physique, morale et théologie
Membre de
Académie Le Pailleur (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
jansénisme, fidéisme
Maître
Marin Mersenne
Directeur de thèse
Marin MersenneVoir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Saint Augustin, Épictète, Montaigne, Jansenius
Adjectifs dérivés
Blason
?uvres principales
  • Les Provinciales (1657)
  • Pensées (1670)
signature de Blaise Pascal
Signature

Blaise Pascal, né le à Clermont (devenue Clermont-Ferrand) en Auvergne et mort le à Paris, est un polymathe : mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.

Enfant précoce, il est éduqué par son père. Les premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées. Il contribue de manière importante à l'étude des fluides et clarifie les concepts de pression et de vide en étendant le travail de Torricelli. Il est l'auteur de textes importants sur la méthode scientifique.

Mathématicien de premier ordre, il crée deux nouveaux champs de recherche majeurs :

Après une bouleversante expérience mystique, le , il se consacre essentiellement à la réflexion philosophique et religieuse, sans toutefois renoncer aux travaux scientifiques. Il écrit pendant cette période Les Provinciales, et les Pensées, publiées seulement après sa mort qui survient deux mois après son 39 anniversaire, après une longue maladie.

Sa pensée marque le point de conjonction entre le pessimisme de saint Augustin et le scepticisme de Montaigne, et présente une conception théologique de l'homme et de sa destinée, souvent jugée tragique. La réflexion politique de Pascal est indissociable d'une interrogation métaphysique sur le tout de l'Homme.

Biographie

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Jeunesse

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Maison de Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. L'emplacement actuel correspond au point de rencontre entre la place de la Victoire et la place Edmond-Lemaigre.

Né à Clairmont (actuel Clermont-Ferrand), en Auvergne, Blaise Pascal est issu d'une famille bourgeoise proche de la noblesse de robe, auvergnate depuis plusieurs générations. Il est baptisé en l'église Saint-Pierre le . Il perd sa mère, Antoinette Begon, le , alors qu'il n'a que trois ans.

Son père, Étienne Pascal (1588-1651), très intéressé par les mathématiques, les sciences et les langues anciennes, occupe l'office parlementaire de conseiller du roi en l'élection de Basse-Auvergne : il est chargé de connaître les contentieux fiscaux entre l'administration royale et les sujets ; en 1624, il achète la charge plus importante de second président à la cour des aides de Montferrand, c'est-à-dire le tribunal qui juge en appel les contentieux fiscaux. Devenu veuf, il décide d'éduquer seul ses enfants. Blaise Pascal a deux s?urs, Jacqueline, née en 1625, et Gilberte, née en 1620, mariée en 1642 à Florin Périer, conseiller à la cour des aides de Clairmont, qui lui survivra. Le blason familial est d'azur à l'agneau pascal d'argent, la banderole chargée d'une croix de gueules.

En 1631, Étienne Pascal quitte sa maison de Clermont et part avec ses enfants à Paris, alors que Blaise n'a encore que huit ans. Il décide d'éduquer lui-même son fils, qui montre des dispositions mentales et intellectuelles extraordinaires. En effet très tôt, Blaise a une capacité immédiate pour les mathématiques et la science, peut-être inspirée par les conversations fréquentes de son père avec les principaux savants de l'époque : Roberval, Marin Mersenne, Girard Desargues, Claude Mydorge, Pierre Gassendi et Descartes. Malgré son jeune âge, Blaise participe activement aux séances où les membres de l'académie Mersenne soumettent leurs travaux à l'examen de leurs pairs. Le jeune Blaise se trouve donc immédiatement au niveau de la science en train de se faire ; par suite, il n'y aura dans son esprit aucun conflit entre la culture scolaire et les nouvelles façons de penser qu'impliquent la transcription mathématique des lois physiques, le passage d'un cosmos sphérique et limité aux espaces infinis ou indéfinis d'un univers ouvert.

À 11 ans, il compose un court Traité des sons des corps vibrants et aurait démontré la 32 proposition du I livre d'Euclide (concernant la somme des angles d'un triangle). Étienne Pascal réagit en interdisant à son fils toute poursuite de ses études en mathématiques jusqu'à 15 ans, afin qu'il puisse étudier le latin et le grec. Sainte-Beuve, dans son Port-Royal, raconte :

« Je n'ai rien à dire des éléments de géométrie, si ce n'est que Pascal, qui les avait lus en manuscrit, les jugea si clairs et si bien ordonnés qu'il jeta au feu, dit-on, un essai d'éléments qu'il avait fait lui-même d'après Euclide et qu'Arnauld avait jugé confus ; c'est même ce qui avait d'abord donné à Arnauld l'idée de composer son essai : en riant, Pascal le défia de faire mieux, et le docteur, à son premier loisir, tint et gagna la gageure. »

À 12 ans, en 1635, il commence à travailler seul sur la géométrie. Le travail de Desargues l'intéresse particulièrement et lui inspire, à 16 ans, un traité sur les sections coniques ? Essai sur les coniques ?, qu'il soumet à l'académie Mersenne. La majeure partie en est perdue mais un résultat essentiel et original en reste sous le nom de théorème de Pascal. Il en découle toute la géométrie projective des XIX et XX siècles indispensable en architecture et en dessin industriel. Le travail de Pascal est si précoce que Descartes, en voyant le manuscrit, croira qu'il est de son père.

Depuis 1635, la France est engagée dans la Guerre de Trente Ans. En 1638, Étienne Pascal, opposé à l'augmentation de la pression fiscale du cardinal de Richelieu, participe à une manifestation au milieu de quatre cents autres rentiers, spoliés comme lui, devant l'hôtel du garde des sceaux, le chancelier Séguier. De peur d'être arrêté, il quitte Paris avec sa famille pour échapper à la Bastille. Jacqueline, s?ur de Blaise, est présentée à la reine, Anne d'Autriche, à qui l'on a loué ses talents de poétesse. Elle a ainsi l'occasion, en , de jouer dans une représentation théâtrale devant Richelieu et de lui adresser un compliment bien tourné, en faveur de l'amnistie de son père. Étienne Pascal obtient ainsi sa grâce. En 1639, la famille s'installe à Rouen, seconde ville du royaume, où Étienne est nommé « commissaire député par Sa Majesté en la généralité de Rouen sur le fait des tailles et subsistances des gens de guerre » : Étienne Pascal devient ainsi un des plus hauts personnages de cette région, où flambe l'insurrection des Nu-pieds.

À 18 ans (1641), Blaise commence le développement de la première machine à calculer capable d'effectuer des additions et des soustractions, afin d'aider son père dans son travail.

Un exemplaire de la pascaline, calculant sans sous ni deniers, signé par Pascal, 1642. Musée des Arts et métiers.

Après trois ans de développement et une cinquantaine de prototypes, il présente sa machine à ses contemporains. Il la dénomme machine d'arithmétique, puis roue pascaline et enfin pascaline, et annonce son invention dans une sorte de prospectus publicitaire, le premier connu pour un produit industriel, intitulé : « Avis nécessaire à ceux qui auront la curiosité de voir ladite machine et s'en servir ». Pascal obtient du chancelier Séguier, en , le privilège royal pour sa machine. Bien que ce soit le tout début du calcul mécanique, la machine est un échec commercial à cause de son coût élevé (100 livres). Pascal améliore la conception de la machine pendant encore dix années et en construit une vingtaine d'exemplaires. Plusieurs sont conservés, en France, au Musée des arts et métiers à Paris et au muséum Henri-Lecoq à Clermont-Ferrand.

Pascal est également à l'origine de l'invention de la presse hydraulique, s'appuyant sur le principe qui porte son nom. On lui attribue aussi l'invention de la brouette, ou vinaigrette, et du haquet, véhicule hippomobile conçu pour le transport des marchandises en tonneaux. Ces attributions semblent remonter à la première édition complète des écrits de Pascal due à Charles Bossut, qui, dans l'avertissement, mentionne ces inventions d'après le témoignage de M. Le Roi, de l'Académie royale des sciences, lequel tient ses informations de son père, Julien Le Roi. En 1645, d'après deux textes de Jacqueline et trois de Pascal, celui-ci semble avoir eu une déception amoureuse qui faillit lui être fatale. Il décide de ne pas se marier.

Huile sur toile, couleurs dominantes marron et noir, portrait d'un homme de face, portant une coiffe et revêtu d'un manteau bordé de fourrure ; sa main droite est posée sur un livre ouvert où figure son nom
Cornelius Jansen, évêque d'Ypres, auteur de l'Augustinus.
(vers 1636-1638)
.

En 1646, le père de Pascal s'est démis la cuisse en tombant sur la glace, il est soigné par deux médecins jansénistes, les frères Deschamps, qui ont été anoblis sous les noms de La Bouteillerie et Des Landes ; ils sont les disciples de Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, qui introduisit le jansénisme en France. Blaise parle fréquemment avec eux durant les trois mois du traitement de son père, il leur emprunte des livres d'auteurs jansénistes, enthousiasmé en particulier par le Discours de la réformation de l'homme intérieur écrit par Cornelius Jansen en 1628, dont il ressort si vivement marqué qu'il communique son admiration à ses proches, certains affirmant donc que ce fut là le début de sa « première conversion ». Certes, il est fortement marqué par leur témoignage et communique sa ferveur à ses proches ; Jacqueline, jusqu'alors écartelée entre l'amour de Dieu et le monde où elle brille, veut devenir religieuse. Cependant, ce n'est pas une conversion à proprement parler ; selon le mot de Jacqueline c'est un progrès, d'une religion vécue dans la tiédeur à une religion vécue dans la ferveur. Au témoignage de sa s?ur Gilberte, il n'est question ni de jansénisme, ni de Port-Royal : ce n'est pas à la doctrine de l'Augustinus que se convertit la famille Pascal, mais à la spiritualité de l'abbé de Saint-Cyran. Durant cette période, Pascal commence à écrire sur des sujets théologiques. Toute sa famille se met à « goûter Dieu » avec lui.

Dès sa dix-huitième année, Pascal souffre d'une mystérieuse maladie neurologique qui le laisse rarement un jour sans souffrance. En 1647, une attaque de paralysie l'atteint au point qu'il ne peut plus se mouvoir sans béquilles. Il a de violentes migraines, des maux de ventre, ses jambes et ses pieds sont continuellement froids et demandent des soins pour activer la circulation sanguine ; il porte des bas trempés dans de l'eau-de-vie pour se réchauffer les pieds. En partie pour avoir de meilleurs traitements médicaux, il se rend à Paris avec sa s?ur Jacqueline. Sa santé s'améliore mais son système nerveux est perturbé de manière permanente. Dorénavant, il est sujet à une profonde hypocondrie, qui a affecté son caractère et sa philosophie. Il est devenu irritable, sujet à des accès de colère fière et impérieuse, et il sourit rarement.

La période mondaine (1647-1654)

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C'est pour faire diversion aux souffrances de sa maladie que Pascal se met à fréquenter le monde. Depuis 1648, la Fronde parlementaire réclame la suppression des intendants et la fin des tailles, dîmes et gabelles ; les émeutes grondent dans les rues de Paris. Étienne Pascal perd alors son poste et rentre à Paris. Pour réduire ses dépenses, il déménage en et s'installe avec Blaise et Jacqueline rue de Touraine, avant de trouver refuge chez Gilberte, à Clermont. Durant l'année 1650, Blaise Pascal travaille à ses traités sur le vide et refait l'expérience de Roberval. Attiré par les controverses, il veut prouver l'existence du vide. S'opposant, de façon moderne, aux aristotéliciens, il choque vivement tous ceux qui croyaient que la nature avait « horreur du vide », selon l'antique adage. Les expériences sur le vide, à la suite des travaux de Torricelli, l'occupent pleinement. De 1646 à 1654, il multiplie les expérimentations avec toutes sortes d'instruments. L'une d'entre elles, en 1648, lui permet de confirmer la réalité du vide et de la pression atmosphérique et d'établir la théorie générale de l'équilibre des liquides.

Son père meurt le et Pascal prend possession de son héritage et de celui de sa s?ur Jacqueline. Aidé par ses s?urs, il déménage en décembre pour s'installer rue Beaubourg. Le 4 janvier 1652, en dépit de l'opposition de son frère ? qu'elle a soigneusement tenu dans le secret ? Jacqueline entre à l'Abbaye de Port-Royal de Paris. Légalement, à partir du moment où elle aura prononcé ses v?ux perpétuels, elle perdra ses droits civiques, puisqu'un religieux, sous l'Ancien Régime, est un mort civil. Pascal se coupe de Port-Royal pendant deux ans et neuf mois, sauf quelques entrevues orageuses avec sa s?ur. L'entrée de sa s?ur au couvent déclenche chez lui une dépression : il souffre de convulsions, de douleurs et d'une paralysie. Les médecins lui conseillent de se marier, de prendre une charge. Pascal s'y oppose, les médecins insistent. Finalement Pascal accepte et fait des démarches dans ce sens. Il aurait pu, marié, garder sa fidélité à Dieu comme les deux infirmiers, comme Gaston de Renty dont il a lu la vie écrite par Saint-Jure, un jésuite, mais il comprend vite que ce n'est pas sa voie. En septembre 1652, il part à Clermont-Ferrand où Florin Périer vient d'acheter le domaine de Bien-Assis avec son beau château. Il y restera huit mois. Bien-Assis jouxte le domaine des carmes déchaussés où Pascal retrouve Blaise Chardon, son cousin et ami d'enfance qui est religieux. Pascal fait une première retraite qu'attestera sa s?ur et il lit Jean de la Croix. Il découvre la contemplation et devient mystique. Avant de prononcer ses v?ux perpétuels, Jacqueline veut faire don au monastère de sa part d'héritage, mais à Port-Royal, où la règle est l'amour de la pauvreté et la charité, on l'accepte sans dot. En mai, Pascal est à Clermont. Avec Florin Périer, époux de Gilberte, ils refusent, arguant qu'il y a beaucoup de créances à payer avant de répartir la succession. Pascal rentre à Paris pour régler l'affaire : entrevue orageuse à Port-Royal avec mère Angélique et le Père Antoine Singlin ! Finalement le , par acte notarié, il accorde généreusement à Jacqueline une rente de 1 500 livres et un capital de 5 000 livres.

Pascal s'éloigne de son premier engagement religieux et il vit pendant quelques années une intense période mondaine particulièrement riche de 1651 à 1653. Depuis la mort de son père, Pascal se trouve à la fois riche et libre. De retour à Paris, il prend une maison somptueusement meublée, avec de nombreux domestiques et se fait conduire dans une voiture tirée par quatre ou six chevaux. Il passe son temps en compagnie de beaux esprits, de femmes et de joueurs, comme son travail sur les probabilités le montre. Il poursuit aussi de ses assiduités une dame de grande beauté, qu'il appelle la « Sapho de la campagne ». À cette époque, il inspire un Discours sur les passions de l'amour (qui ne semble pas être de sa main), et il a, semble-t-il, médité sur le mariage qu'il décrira plus tard comme « la plus basse des conditions de la vie permises à un chrétien ». Il fréquente les salons de l'hôtel de Rambouillet, ceux de Mademoiselle de Scudéry ou de la puissante duchesse de Longueville, cousine du roi, et on le voit aussi à la Cour. Il se lie d'amitié avec le jeune Arthus Gouffier, duc de Roannez, mais aussi avec Damien Mitton, et fait la connaissance du chevalier de Méré. T. S. Eliot décrit Pascal, à cette période de sa vie, comme « un homme mondain parmi les ascètes et comme un ascète parmi les hommes du monde ». Jacqueline lui reproche sa frivolité et prie pour qu'il change de vie.

Pascal et Port-Royal (1654 - 1662)

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L'abbaye de Port-Royal des Champs. Peinture anonyme.

Le , il emménage rue des Francs-Bourgeois-Saint-Michel pour se rapprocher de Port-Royal. Durant les visites à sa s?ur à l'abbaye, il dit éprouver « un grand mépris pour les affaires du monde et un dégoût presque insupportable de toutes les personnes qui en sont »; il ajoute qu'il aurait aimé se rapprocher de Dieu ; chez lui, il prie, souvent toute la nuit, et lit la Bible. On a voulu expliquer cette conversion religieuse par un accident qu'aurait eu Pascal sur le pont de Neuilly : explication spécieuse. Pascal n'avait nullement besoin d'un sentiment de peur pour se tourner vers Dieu dans un regain de ferveur religieuse.

À Port-Royal, le père Antoine Singlin lui conseille de faire une retraite fermée chez lui : Pascal renvoie ses domestiques et dans cette solitude, durant deux jours, sans sortir, il prie, jeûne et lit la Bible. Il connaît alors une intense extase mystique.

Manuscrit autographe du « Mémorial » de Pascal. Fac-similé dans l'édition complète de ses ?uvres par Léon Brunschvicg.

Le , Pascal vit sa « nuit de feu ». Il en consigne immédiatement le souvenir pour lui-même dans une note brève, connue sous le nom de « Mémorial » : « ? L'an de grâce 1654. Lundi 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr [?] Depuis environ dix heures et demie du soir jusques environ minuit et demi, feu. Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Certitude, certitude. Sentiment. Joie. Paix [?] » ; le manuscrit s'achève sur cette décision : « Renonciation totale et douce. Soumission totale à Jésus-Christ et à mon directeur », avec cette citation du Psaume 119, 16 : « Non obliviscar sermones tuos. Amen ». Il coud soigneusement ce document dans son manteau et le transfère toujours quand il change de vêtement ; un serviteur le découvrira par hasard après sa mort.

Au service de Port-Royal

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Animé de cette foi ardente, Pascal cherche désormais un directeur de conscience. Il a un entretien avec le père Singlin qui lui propose de faire une retraite de quinze jours en janvier 1655. Pascal accepte ; il loge dans une cellule austère du plus ancien des deux couvents de Port-Royal des Champs, participe aux travaux manuels et lit la Bible, l'Augustinus, saint Augustin, mais aussi Épictète, Montaigne et Pierre Charron. On lui affecte comme directeur de conscience Isaac Le Maistre de Sacy. Il rédige alors le Mystère de Jésus, un Abrégé de la vie de Jésus, et une Comparaison des chrétiens des premiers temps avec ceux d'aujourd'hui. Il rentre à Paris le , mais reviendra plusieurs fois, cette année-là, à Port-Royal pour des retraites, mais aussi pour seconder ses amis jansénistes ? en particulier le Grand Arnauld, Nicole, Antoine Singlin et Le Maistre de Sacy ? dans la querelle qui les oppose à l'Église : dans une rencontre tenue secrète avec Antoine Arnauld en , Pascal propose de publier anonymement un texte montrant que les cinq propositions condamnables et condamnées par le pape, en fait, ne figurent pas dans l'Augustinus. Pour mieux comprendre du point de vue théologique le concept de la grâce, Pascal rédige trois textes philosophiques intitulés Écrits sur la grâce où il démontre de façon rigoureuse la supériorité logique du jansénisme sur le calvinisme. Durant cette période d'intense activité, Pascal tombe dans une piété que sa s?ur Jacqueline trouve excessive ; à force de privations et de jeûne, de travail et d'abstinence, il néglige sa personne : « Il est nécessaire que vous soyez, au moins durant quelques mois, aussi propre que vous êtes sale », lui écrit-elle le , ajoutant avec une fine ironie : « Et après cela, il vous sera glorieux, et édifiant aux autres, de vous voir dans l'ordure, s'il est vrai toutefois que ce soit le plus parfait, dont je doute beaucoup, parce que saint Bernard n'était pas de ce sentiment ». Vers le , dans la querelle qui s'envenime à propos de l'Augustinus, Pascal publie une première Lettre écrite à un provincial par un de ses amis sur le sujet des disputes présentes de la Sorbonne. Au total, dix-huit Lettres, connues sous le nom de Provinciales, sont publiées d'abord anonymement sous forme de libelles, et connaissent un grand succès public.

Quand Pascal revient à Paris le , juste après avoir surveillé la publication de sa dernière Lettre, sa foi religieuse est renforcée par un miracle qui a touché sa nièce, Marguerite Périer âgée de dix ans, dans la chapelle du couvent de Port-Royal. Sa s?ur Gilberte Périer raconte le miracle en ces termes :

« Ce fut en ce temps-là qu'il plut à Dieu de guérir ma fille d'une fistule lacrymale, qui avait fait un si grand progrès dans trois ans et demi que le pus sortait non seulement par l'?il, mais aussi par le nez, par la bouche. Et cette fistule était d'une si mauvaise qualité, que les plus habiles chirurgiens de Paris la jugeaient incurable. Cependant, elle fut guérie en un moment par l'attouchement d'une Sainte-Épine qui est à Port-Royal de Paris ; et ce miracle fut si authentique qu'il a été avoué de tout le monde, ayant été attesté par de très grands chirurgiens et médecins, et ayant été autorisé par un jugement solennel de l'Église. »

À la fin de l'enquête canonique ouverte par le diocèse de Paris, Blaise Pascal écrit à Charlotte de Roannez : « Il me semble que vous prenez assez de part au miracle pour vous mander en particulier que la vérification en est achevée par l'Église, comme vous le verrez par cette sentence de M. le grand vicaire ». Cet épisode connaît un grand retentissement en raison de la notoriété de Pascal et de l'importance de Port-Royal ; il touche également la famille de Roannez par l'intermédiaire de leur parent Gilbert de Choiseul, évêque de Comminges, lié à Charlotte de Roannez par leur arrière-grand-père, Nicolas Hennequin, seigneur du Perrey, qui défend la véracité du miracle. Cette guérison de Marguerite Périer est considérée aujourd'hui encore par le Saint-Siège comme un des miracles reconnus.

Cachet de cire rouge de Blaise Pascal représentant un ciel rayonnant, enfermé dans une couronne d'épines et portant sur le pourtour la devise en latin, "Scio cui credidi"
Copie du cachet de Pascal représentant un ciel rayonnant, enfermé dans une couronne d'épines et portant la devise en latin, Scio cui credidi (1656).

Pascal se fait alors graver un cachet figurant un ciel entouré d'une couronne d'épines, avec l'inscription en latin Scio cui credidi, « Je sais en qui j'ai cru », extraite de la deuxième épître à Timothée (chapitre 1, verset 12). Plus tard, les jansénistes et les catholiques utiliseront pour leur défense ce miracle bien documenté. En 1728, le pape Benoît XIII le cite pour montrer « la continuité des interventions surnaturelles de l'Église. »

Pour éviter que les jésuites ne fassent tomber dans l'oubli les Provinciales, Pascal les publie toutes ensemble en sous le pseudonyme de Louis de Montalte. Dès , les Provinciales sont mises à l'Index, mais c'est maintenant au sein de l'Église catholique que la polémique rebondit. Des prêtres dans plusieurs villes de France haussent le ton en chaire contre le laxisme moral des jésuites et de leur casuistique. Pascal met donc tout son talent, cette fois-ci, au service de l'Église : contre le libelle virulent d'un théologien jésuite, le père Pirot, qui attaque violemment les Provinciales sous le titre Apologie pour les casuistes contre les calomnies des jansénistes, Pascal, Arnauld et Nicole répliquent par une série de textes, les Écrits des curés de Paris, publiés de février à . Selon Marguerite Périer, le « plus bel ouvrage » de Pascal est le Cinquième Écrit des curés de Paris sur l'avantage que les hérétiques prennent contre l'Église, de la morale des casuistes et des jésuites. La victoire est acquise pour Pascal et les jansénistes lorsque, le la Faculté de théologie de Paris condamne l'Apologie pour les casuistes et que le Saint-Office le met à l'Index en .

En quête du vrai et du bien

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En même temps qu'il polémique ainsi contre les jésuites, Pascal déploie une intense activité pédagogique et scientifique : pour les grands élèves des Granges de Port-Royal, il écrit De l'art de persuader où il définit les principes universels d'un art d'écrire avec clarté « sans guinder l'esprit », et Éléments de géométrie, exposé tout à fait moderne sur l'unité mathématique de l'espace et du temps. Pour le jeune Charles-Honoré d'Albert de Luynes, il rédige aussi des leçons de politique : ses Trois discours sur la condition des grands exposent les devoirs d'un puissant, dont la valeur réside dans la capacité à faire la charité, et montrent que les « grandeurs d'établissement » ne doivent pas être remises en cause. Il poursuit aussi ses travaux sur les probabilités, et correspond avec Christian Huygens, Pierre de Carcavi et avec le chanoine Sluse. Il réfléchit également au grand livre sur la condition humaine qu'il projette depuis longtemps, accumulant des notes ? environ huit cents fragments ? qu'il commence à classer en liasses en cette fin de 1658. Malgré la maladie et les douleurs qui l'assaillent, il accepte, à la demande d'Arnauld et de Nicole, de présenter dans une conférence l'état d'avancement de sa réflexion sur ces Pensées : elle a lieu aux Granges de Port-Royal, devant messieurs les Solitaires, en .

À partir de 1659, les douleurs deviennent intenables, Pascal souffre du ventre, a de violentes migraines et des rages de dents, et n'a plus la force de se déplacer. Il renonce à travailler. Il met simplement la dernière main à la Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies, commencée deux ans plus tôt : « Je Vous demande que Vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort pour Votre gloire, pour mon salut et pour l'utilité de l'Église et de vos saints. » Sa vie prend un caractère ascétique, et il lui arrive de rejeter les ordonnances de ses médecins, incapables de le soulager. Le , la traduction latine des Provinciales, dans son édition expurgée préparée par deux théologiens jansénistes, est condamnée par la faculté de théologie, et le Conseil du Roi ordonne que le livre soit brûlé. Louis XIV, qui veut en finir avec ce qu'il appelle « cet abcès théologique », exige de tous les prêtres et religieuses de France la signature d'un formulaire de soumission à la bulle du pape Alexandre VII, et ordonne le départ des directeurs et le renvoi des pensionnaires de Port-Royal : le mouvement janséniste est ainsi condamné à disparaître. En réponse, Pascal opte pour la résistance dans un de ses derniers textes, Écrit sur le Formulaire, et recommande instamment aux jansénistes de ne pas le signer. Sa s?ur Jacqueline, qui a résisté elle aussi tant qu'elle a pu, meurt le , ce qui convainc Pascal de mettre fin à sa polémique à propos du jansénisme.

Au service des petites gens

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Après avoir, grâce à ses connaissances en hydrostatique, participé à l'assèchement des marais poitevins, à la demande du duc de Roannez, c'est encore avec lui que Pascal inaugure la dernière de ses réalisations : il en assure la publicité par des affiches qui annoncent « l'établissement dans la ville et ses faubourgs de carrosses publics destinés aux petites gens afin de leur procurer les mêmes commodités qu'aux riches ». Le , le privilège du roi est accordé à la Société d'exploitation de la première ligne de transports en commun, convoyant les passagers dans Paris dans des carrosses à cinq sols munis de plusieurs sièges. Le 18 du même mois, est inaugurée la première ligne qui va du Luxembourg à la rue Saint-Antoine ; Pascal fait ce trajet dans le premier carrosse. C'est un tel succès que la Compagnie ouvre bientôt une cinquième ligne de carrosses. Cette entreprise reflète parfaitement le souci d'action concrète et de charité qui habite le savant.

Maladie et mort

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Masque mortuaire de Blaise Pascal, 1662. Bibliothèque de la Société de Port-Royal.

En 1662, la maladie de Pascal s'aggrave, il est en proie à des maux de tête, de violentes coliques et des douleurs intolérables. Il vend tout son mobilier pour en distribuer l'argent aux pauvres ; il leur abandonne même sa maison où il héberge une famille d'ouvriers dont un enfant est atteint de la petite vérole ; il songe à entrer dans un hospice des Incurables, mais ses médecins le déclarent intransportable. Conscient du fait qu'il a peu de chances de survivre, il souffre son mal avec une remarquable patience, disant : « La maladie est l'état naturel du chrétien parce qu'on est par là comme on devrait être toujours, c'est-à-dire dans les souffrances, dans les maux, dans la privation de tous les biens et de tous les plaisirs des sens, exempt de toutes les passions, sans ambition, sans avarice, et dans l'attente continuelle de la mort. » Le , il dicte son testament. À Paris, dans l'appartement de sa s?ur Gilberte, le , Pascal a des convulsions et reçoit l'extrême-onction. Gilberte l'accompagne jusqu'à la fin. Il meurt le , au n 8 de la rue Neuve-Saint-Étienne-du-Mont (devenue le 2 rue Rollin). Selon Gilberte, ses dernières paroles sont : « Que Dieu ne m'abandonne jamais ». Cinquante prêtres participent à ses funérailles. Il est enterré dans l'église Saint-Étienne-du-Mont.

L'autopsie pratiquée après sa mort révèle de graves problèmes stomacaux et abdominaux, accompagnés de lésions cérébrales, ce qui peut laisser supposer une nécrose de l'intestin, un infarctus mésentérique et une hémorragie cérébrale. Malgré cette autopsie, la raison exacte de sa maladie n'est pas connue. Des hypothèses ont été émises : tuberculose, cancer de l'estomac ou combinaison des deux. Les maux de tête qui affectaient Pascal sont attribués à la lésion cérébrale (Marguerite Périer, sa nièce, dit dans sa biographie de Pascal que l'autopsie révèle que « le crâne ne comportait aucune trace de suture autre que la lambdoïde? »).

Les professeurs M. Dordain et R. Dailly, de la Faculté de Médecine de Rouen, développent, dans les années 1970, les travaux de MM. Augeix, Chedecal, Crussaire et Nautiacq et établissent un « diagnostic d'insuffisance rénale chronique » avec « suspicion d'une maladie polykystique des reins » et « présence de lésions vasculaires cérébrales en voie de complications (thrombose) ». Pascal aurait donc été atteint « d'une maladie génétique [dont] les expressions cliniques [entrent] dans le cadre des dystrophies angioplasiques congénitales, objet de travaux ces dernières années » (P J.-M. Cormier et D J.-M. André, 1978 et 1987).

Épitaphe de Pascal dans l'église Saint-Étienne-du-Mont (5 arrondissement de Paris.).

Publication posthume

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Pascal ne put achever, avant de mourir, son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne, avec pour titre original Apologie de la religion chrétienne.

Après sa mort, de nombreuses feuilles de papier sont trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles sont notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire mais parlant. La première version de ces notes éparses est imprimée en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets.

Elles deviennent très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal sont conscients que ces « pensées » fragmentaires peuvent mener au scepticisme plutôt qu'à la piété, ils cachent les pensées sceptiques et modifient une partie du reste, de peur que le roi ou l'église n'en prenne offense alors que la persécution de Port-Royal a cessé, et les rédacteurs ne souhaitent pas une reprise de la polémique. Il faut attendre le XIX siècle pour que les Pensées soient publiées complètement et avec le texte d'origine, tirées de l'oubli et éditées par le philosophe Victor Cousin.

Première page du testament de Blaise Pascal (Archives nationales de France).
  1. ? Kanters 1960, p. 10.
  2. ? Michel Boy, « Les ascendances ambertoises de Blaise Pascal », Chroniques historiques du Livradois-Forez, Ambert, t. n°17,‎ .
  3. ? Paroisse Saint-Pierre de Clermont, « Baptême du 27/6/1623 photo 47/95 3 E 500 464 », sur AD Puy-de-Dôme (consulté le ) : « a esté baptizé Blaize Paschal filz a ? Estienne Paschal conseilher ?. et? la mère Damoizele Anthoinette Begon ».
  4. ? Kanters 1960, p. 11.
  5. ? Sa maison natale a été détruite en 1908. Il en reste une photographie.
  6. ? Kanters 1960.
  7. ? « Blaise Pascal, fils de feu Etienne Pascal, conseiller du Roi aux conseils d'état et privé et président en la cour des aides de Clermont-Ferrand, demeurant à Paris, rue Beaubourg, paroisse Saint-Nicolas des Champs : donation au monastère du Port-Royal du Saint-Sacrement de l'ordre de Citeaux, fondé à Paris, faubourg Saint-Jacques, d'une somme de 4000 livres tournois a faict et passé au parloir dudit monastère. Notice n 1148 », sur francearchives.gouv.fr, (consulté le ).
  8. ? Jacques Attali 2000, p. 25.
  9. ? Jean Mesnard, Blaise Pascal, éd. République des Lettres, , p. 7.
  10. ? Armorial de Rietstap, 1861, p. 792.
  11. ? J.-B. Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, tome V, 1851, p. 41.
  12. ? « Le calcul mécanique », sur Un provincial nommé Blaise Pascal, Bibliothèques Clermont Métropole.
  13. ? (en) Roger Ariew, Dennis Des Chene, Douglas M. Jesseph, Tad M. Schmaltz et Theo Verbeek, Historical Dictionary of Descartes and Cartesian Philosophy, éd. Rowman & Littlefield, , p. 109.
  14. ? Henri Gouhier 1986, p. 149.
  15. ? Port-Royal, III, p. 484.
  16. ? Delphine Gaston-Sloan et Yves Lefort (préf. Bruno Ferret), « Blaise Pascal », Tout Comprendre - Hors série - Histoire, Fleurus Presse, n 1, partie : « Ces génies français »,‎ , p. 44-45 (ISSN 2557-3306).
  17. ? « Mersenne déclarait que l'auteur ?avait passé sur le ventre à tous ceux qui avaient traité le sujet?. Dans ce concert général d'admiration, une seule voix discordante : celle de Descartes. C'est tout d'abord, lorsque ses correspondants lui parlent du jeune Blaise, de l'incrédulité : on se trompe, il doit s'agir d'Étienne Pascal, ou de Desargues. Puis quand Mersenne lui annonce l'envoi du placard, Descartes devient presque agressif. » (Pierre Humbert, p. 40.) Il dénoncera un plagiat.
  18. ? Jacques Attali 2000, p. 54-55.
  19. ? Jacques Attali 2000, p. 59 à 61.
  20. ? Gérard Ferreyrolles 1984, p. 41.
  21. ? François Boituzat, Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences, éd. PUF, (ISBN 978-2-13-054499-9), p. 845, entrée « Blaise Pascal ».
  22. ? Pascal 1873, p. VI.
  23. ? « Encyclopédie Larousse, entrée « Blaise Pascal » » (consulté le ).
  24. ? Jean Marguin (1994), p. 48.
  25. ? Maurice d'Ocagne (1893), p. 245 (Copie numérique, sur le site du CNAM).
  26. ? Jacques Attali 2000, p. 87.
  27. ? La Machine d'arithmétique, Blaise Pascal, sur Wikisource.
  28. ? Jacques Attali 2000, p. 148.
  29. ? Guy Mourlevat, 1988, p. 12 et 20.
  30. ? ?uvres de Blaise Pascal, tome 1 (lire en ligne).
  31. ? Jacques Attali 2000, p. 104-105.
  32. ? Cornelius Jansenius (1585-1638), Traduction d'un discours de la réformation de l'homme intérieur. Ou sont establis les veritables fondemens des vertus chrestiennes? [par R. Arnauld d'Andilly], (lire en ligne).
  33. ? Gérard Ferreyrolles 1984, p. 35, note 2.
  34. ? Docteur Cabanès, « Grands névropathes : Blaise Pascal », .
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  42. ? Pascal 1779, tome 1, p. 43-44.
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  46. ? Gustave Lanson, Choix de lettres du XVII siècle, Paris, Hachette, , 640 p. (lire en ligne), p. 171-172.
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  49. ? Jean Mesnard 1965, p. 446.
  50. ? Jacques Attali 2000, p. 273 à 281.
  51. ? Gilberte Périer, La vie de M. Pascal, escrite par Mme Perier sa s?ur, (lire en ligne), p. 20-21..
  52. ? « Extraits des lettres à Mademoiselle de Roannez », § 2.
  53. ? Jean Mesnard 1965, p. 452.
  54. ? Jacques Attali 2000, p. 301.
  55. ? Victor Cousin et René de Lespinasse (dir.), Bibliothèque de l'École des chartes : Mlle de Roannez, t. V, 1843-1844 (lire en ligne), p. 5.
  56. ? Maurice Dayras, « S?ur Charlotte de la Passion » Accès libre, sur gallica.bnf.fr, , p. 511.
  57. ? Jean Mesnard 1965, p. 451.
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  60. ? Jacques Attali 2000, p. 281.
  61. ? Nicolas Fontaine (1625-1709), Mémoires pour servir à l'histoire de Port-Royal, vol. 2, (lire en ligne), p. 134..
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  63. ? ?uvres de Blaise Pascal, t. IV, Paris, Hachette, , 356 p. (lire sur Wikisource), p. 353.
  64. ? Jacques Attali 2000, p. 308 à 313.
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  67. ? Jacques Attali 2000, p. 356-357.
  68. ? Jacques Attali 2000, p. 362-363.
  69. ? Jacques Attali 2000, p. 393-394.
  70. ? André Bord 2000, p. 211.
  71. ? « Recueil des inscriptions parisiennes : 1881-1891 / Ville de Paris », sur gallica.bnf.fr, p. 60.
  72. ? Deulofeu Piquet 2018, p. 152.
  73. ? Jacques Attali 2000, p. 402.
  74. ? Georges Duboucher, « La maladie de Pascal : une mise à jour », Courrier du Centre International Blaise-Pascal, n 14,‎ , p. 6-10 (lire en ligne Accès libre).
  75. ? « Blaise Pascal à Rouen. Le Jansénisme normand. La maladie et la mort de Pascal : hypothèses nouvelles », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, Tome LXXXIX, n 658, juillet 1978, p. 141-158 ; et Médecine et Hygiène, n 1717, 30 septembre 1987.
  76. ? Blaise Pascal (préf. Étienne Perier), Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets, qui ont esté trouvées apres sa mort parmy ses papiers, Paris, , 2 éd. (lire en ligne) sur Gallica.


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