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Michel Mourre
Michel Mourre « en dominicain », photographie parue dans Combat, 12 avril 1950.
Biographie
Naissance
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EaubonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Fontenay-lès-BriisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
EaubonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michel Jean Edmond MourreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
HistorienVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Prix Max-Barthou ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Michel Mourre, né à Eaubonne (Val d'Oise) le et mort à Fontenay-lès-Briis le est un historien et philosophe français.

Biographie

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Michel Mourre, né à Eaubonneest un autodidacte solitaire, très érudit et exigeant, qui s'est entièrement consacré à l'histoire. Fils unique d'un architecte, élevé dans une famille athée depuis plusieurs générations, il perd sa mère au début de la guerre puis son père le délaisse lors de l'exode . Après l'école communale, il entre au lycée Janson-de-Sailly où il a Paul Guth parmi ses professeurs. À la Libération, il milite au Parti républicain de la liberté (PRL), ce qui lui vaut d'être exclu du lycée. Seul à Paris, il doit travailler pour vivre et commence à étudier la pensée de Nietzsche, Barrès, Bernanos et Maurras qui lui fait rencontrer la foi catholique.

En 1949, après un an de service militaire en Allemagne, il connaît une expérience décevante chez les Dominicains de Saint-Maximin, en Provence, puis se retrouve plongé dans le milieu lettriste de Saint-Germain-des-Prés où, le , après avoir participé le , sous le pseudonyme de Jacques Pathy, au " Grand Meeting des Ratés " en compagnie de Serge Berna, Jean-Louis Brau, Gil Joseph Wolman, il se trouve impliqué dans l'épisode du scandale de Notre-Dame : quatre jeunes lettristes, Serge Berna, Ghislain Desnoyers de Marbaix, Jean Rullier et Mourre, entourés de quelques comparses, se rendent dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant la messe de Pâques où Mourre, déguisé en moine, monte en chaire et prononce face aux fidèles un discours iconoclaste et blasphématoire, rédigé par Serge Berna et rendu fameux par les formules chocs suivantes :

« Dieu est mort [?] pour qu'enfin vive l'Homme. »

Les quatre jeunes gens sont ensuite arrêtés et l'événement provoque un tel scandale dans la presse nationale et internationale et les milieux intellectuels qu'il amène Mourre à publier en 1951 une autobiographie intitulée Malgré le blasphème où il évoque les débats intellectuels, politiques et religieux d'une partie de sa génération. Après cette repentance, il entame une collaboration régulière pour Aspects de la France, journal de l'Action française avant de se spécialiser dans des ouvrages historique, publiant notamment Lamennais, Le Monde à la mort de Socrate, Le Monde à la mort du Christ, Religions et philosophies d'Asie et L'Histoire vivante des moines.

Il entreprend ensuite son ?uvre encyclopédique, le Dictionnaire d'histoire universelle, publié en huit volumes entre 1978 et 1982. Depuis, son nom est associé à ce dictionnaire, parfois nommé Encyclopédie Mourre (ou, familièrement, Le Mourre), qui fait l'objet de fréquentes rééditions actualisées par les éditions Bordas.

L'Académie française lui décerne le prix Max-Barthou en 1962 pour l'ensemble de son ?uvre.

  1. ? « Michel Mourre », sur babelio.com (consulté le )
  2. ? Greil Marcus 1998, p. 323.
  3. ? Jean-Marie Apostolidès, Debord, Le naufrageur, Paris, Flammarion, 2015, p. 87
  4. ? Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord, Univers Poche, (ISBN 978-2-8238-4580-8, lire en ligne)


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