source wikipédia

Jacques Monod
Jacques Monod en 1971.
Fonction
Directeur
Institut Pasteur
-
Pierre Mercier (d)
François Gros
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
17e arrondissement de Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
Cannes (Alpes-Maritimes, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Grand JasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Lucien MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Faculté des sciences de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Biologiste, médecin, généticien, biochimiste, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Lucien Hector MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Charlotte MacGregor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Philippe MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Odette Monod-Bruhl (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Philippe MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)
Université de Paris
Faculté des sciences de Paris
Institut PasteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Parti communiste français (années 1940)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Académie américaine des sciences ()
Académie américaine des arts et des sciences
Académie nationale des sciences
Académie royale des sciences de Suède
Académie Léopoldine
Royal SocietyVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Boris EphrussiVoir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
Agnes UllmannVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention
Camp de concentration de Miranda de EbroVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prix Nobel de physiologie ou médecine ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Prix scientifique Montyon ()
Prix Charles-Léopold-Mayer ()
Officier de la Légion d'honneur? ()
Prix Nobel de physiologie ou médecine ()
Médaille Carus ()
Membre étranger de la Royal Society ()
Prix Marjory-Stephenson (en) ()
Leeuwenhoek Lecture ()
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance
Chevalier des Palmes académiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
Le Hasard et la Nécessité (), équation de MonodVoir et modifier les données sur Wikidata
Tombe de Jacques Monod et de sa famille au cimetière du Grand Jas

Jacques Monod, né le à Paris et mort le à Cannes, est un biologiste et biochimiste français de l'Institut Pasteur de Paris, lauréat en 1965 du prix Nobel de physiologie ou médecine. Il est l'auteur en 1970 d'un essai intitulé Le Hasard et la Nécessité.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Né à Paris le , Jacques Lucien Monod est le fils du peintre Lucien Hector Monod et de Charlotte Todd MacGregor, Américaine née à Milwaukee. Jacques Monod est un descendant du pasteur Jean Monod, et le frère de Philippe Monod. Il a deux fils jumeaux : Olivier, chercheur au CNRS à l'Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (ISTO), et Philippe, physicien retraité de l'ESPCI de Paris, nés de son mariage avec Odette Bruhl, une petite-fille du grand rabbin de France Zadoc Kahn. Il est aussi le beau-frère du zoologiste Georges Teissier et de sa femme Lise Bruhl, et le cousin de Geneviève Zadoc-Kahn, régisseuse des concerts Musigrains.

C'est lors d'un stage en 1929 à la station biologique de Roscoff, dirigée par Georges Teissier, qu'il rencontre sa future épouse, belle-s?ur du directeur.

Jacques Monod fut résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, tout comme son demi-frère Philippe Monod. C'est d'ailleurs grâce à l'action de ce dernier que Jacques peut s'évader de France, via Belfort, en 1944.

Il fait l'essentiel de sa carrière au sein de l'Institut Pasteur de Paris et devient professeur à la faculté des Sciences de Paris, puis au Collège de France, et enfin directeur de l'Institut Pasteur de 1971 à 1976. En 1965, il reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine avec François Jacob et André Lwoff pour ses travaux en génétique. En 1966, il porte, avec notamment François Jacob, le projet de création d'un centre de recherche spécialisé en biologie moléculaire. Cet institut adoptera le nom d'Institut Jacques-Monod en 1982. Son livre Le Hasard et la Nécessité (1970) a eu un très fort retentissement, amenant les débats sur la biologie sur la place publique. Monod y expose ses vues sur la nature et le destin de l'humanité dans l'univers, concluant ainsi son essai : « L'ancienne alliance est rompue ; l'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers, d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres. »

Il fut président du Centre Royaumont pour une Science de l'Homme.

Il était proche du philosophe Karl Popper, qui lui dédia l'édition française de 1978 de La Société ouverte et ses ennemis.

Il adhère au Parti communiste français au sortir de la guerre, mais s'en éloigne en 1948, au moment de l'affaire Lyssenko.

Il meurt à l'âge de 66 ans le à Cannes d'une leucémie. Il est enterré, au cimetière du Grand Jas.

  1. ? Cédric Grimoult, Histoire de l'évolutionnisme contemporain en France, 1945-1995, Librairie Droz, , p. 212
  2. ? « 1943 La Résistance ouvre une antenne discrète à Genève (Tribune de Genève) », (consulté le )
  3. ? Robert Belot et Gilbert Karpman, L'Affaire suisse : La Résistance a-t-elle trahi de Gaulle ?, Armand Colin, , 436 p. (ISBN 978-2-200-24381-4, lire en ligne), « Un protestant de gauche »
  4. ? Karl Popper, Préface à l'édition française de La Société ouverte et ses ennemis, 1979, Seuil, p. 7
  5. ? Gabriel Gohau, Jacques Monod (1910-1976) (note biographique), Raison présente, Année 1976, 39, pp. 3-4
  6. ? Cannes Soleil n 58, Novembre 2006
La suite sur Wikipedia...