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Octave Mirbeau
Octave Mirbeau,
photographie de Charles Gerschel.
Biographie
Naissance

Trévières (Calvados, France)
Décès
(à 69 ans)
8 arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière de PassyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Octave Henri Marie Mirbeau
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Saint-François-Xavier
Faculté de droit de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Écrivain, journaliste, romancier, dramaturge, critique d'art
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Alice RegnaultVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Claude MonetVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
L'HumanitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Ligue des droits de l'homme
Académie GoncourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Impressionnisme, expressionnisme
Personne liée
Émile ZolaVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Roman, théâtre, critique d'art, conte, chronique journalistique
Site web
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5359, 8078-8080, 3s, -)Voir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
  • Le Jardin des supplices (1899)
  • Le Journal d'une femme de chambre (1900)
  • Les affaires sont les affaires (1903)

Octave Mirbeau, né le à Trévières (Calvados) et mort le à Paris 8, est un écrivain, critique d'art et journaliste anarchiste français. Il connut une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant également apprécié et reconnu par les avant-gardes littéraires et artistiques.

Journaliste influent et fort bien rémunéré, critique d'art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté, Octave Mirbeau était aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Mais, après sa mort, il traverse pendant un demi-siècle une période de purgatoire, étant trop dérangeant tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social.

Inclassable sur un plan littéraire, il fait fi des étiquettes, des théories et des écoles, et il étend à tous les genres littéraires sa contestation radicale des institutions culturelles. Il est aussi politiquement incorrect, farouchement individualiste et libertaire. Il incarne ainsi une figure d'intellectuel critique, potentiellement subversif et « non récupérable », selon l'expression utilisée par Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Les Mains sales (1948).

Guy de Maupassant lui a dédié sa nouvelle Aux champs (1882).

  1. ? « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom MIRBEAU Octave (consulté le )
  2. ? « Les affaires sont les affaires ; tirade du gros René Mirbeau, Octave », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )

Biographie

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Débuts

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Jeunesse

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Contes de la chaumière, illustrés par Jean-François Raffaëlli, 1894.

Petit-fils de notaires normands, Octave Mirbeau est le fils de Ladislas-François Mirbeau (1815-1900, officier de santé) de Rémalard, dans le Perche et d'Eugénie-Augustine Dubosq (1825-1870), fille de notaire tréviérois. Après une scolarité primaire chez les S?urs de l'éducation chrétienne de Rémalard, le jeune Octave Mirbeau fait des études médiocres au collège des jésuites Saint-François-Xavier de Vannes, d'où il est chassé en 1863 dans des conditions plus que suspectes, qu'il évoquera en 1890 dans son roman Sébastien Roch.

Après son baccalauréat, il se demande s'il va s'orienter vers la médecine ou le droit. Il s'inscrit à la Faculté de droit de Paris le 14 novembre 1866 mais suit les cours en dilettante et n'achève pas ses études. Il rentre à Rémalard, où il travaille chez le notaire du village. Mobilisé, il subit la guerre de 1870 dans l'armée de la Loire, et l'expérience traumatisante de la débâcle lui inspirera plusieurs contes et des chapitres démystificateurs du Calvaire et de Sébastien Roch.

Pendant toutes ses années d'enfance, dont il a conservé des souvenirs de morne tristesse et d'ennui, son seul confident est son ami Alfred Bansard des Bois, à qui il adresse des lettres qui constituent à la fois un défouloir et un apprentissage littéraire.

Dugué de La Fauconnerie.

En 1872, il monte à Paris et fait ses débuts journalistiques dans le quotidien de l'Appel au peuple, nouveau nom du parti bonapartiste, L'Ordre de Paris, dirigé par un client et voisin de son père, l'ancien député de l'Orne Henri-Joseph Dugué de La Fauconnerie, qui lui a offert l'occasion de fuir le destin notarial où il se sentait enfermé comme dans un cercueil. Il devient le secrétaire particulier de Dugué et se trouve donc, à ce titre, chargé d'écrire tout ce qui s'écrit chez lui, notamment les brochures de propagande bonapartiste : épisode douloureux, dont il se souviendra amèrement dans son roman inachevé, publié après sa mort, Un gentilhomme.

Entrée en journalisme

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Pendant une douzaine d'années, Octave Mirbeau va donc faire « le domestique », en tant que secrétaire particulier, et « le trottoir », comme il l'écrit des journalistes en général, en tant que collaborateur à gages de divers organes de presse : selon lui, en effet, « un journaliste se vend à qui le paie ».

Les Grimaces, 1883.

Ses chroniques ont paru successivement dans L'Ordre de Paris, organe officiel de l'Appel au Peuple, bonapartiste, jusqu'en 1877, puis dans L'Ariégeois, au service du baron Gaston de Verbigier de Saint-Paul, député de l'Ariège, en 1877-1878, puis dans Le Gaulois, devenu monarchiste sous la direction d'Arthur Meyer (1880-1882).

En 1883, pendant trois mois, il dirige et rédige presque seul un biquotidien d'informations rapides, Paris-Midi Paris-Minuit. Puis, pendant six mois, il devient le rédacteur en chef pour le compte du banquier Edmond Joubert, vice-président de la Banque de Paris et des Pays-Bas des Grimaces, hebdomadaire attrape-tout, anti-opportuniste et antisémite (sur ce point, il a fait son auto-critique dès le 14 janvier 1885 dans La France).

Il entend y faire grimacer les puissants, démasquer leurs turpitudes et dévoiler les scandales de la pseudo-République, où, selon lui, une bande de « joyeux escarpes » crochètent impunément les caisses de l'État. Paul Hervieu, qui, ainsi qu'Alfred Capus, collabore aux Grimaces sous le pseudonyme de Liris, devient son ami et son confident.

Au début des années 1880, Mirbeau fait aussi « le nègre » et ainsi produit une dizaine de volumes, publiés sous au moins deux pseudonymes (Alain Bauquenne et Forsan). Cela lui permet, non seulement de gagner convenablement sa vie, à une époque où il entretient une maîtresse dispendieuse, mais aussi et surtout de faire ses gammes et ses preuves, en attendant de pouvoir voler de ses propres ailes, signer sa copie et la vendre avantageusement. En 1882, sous le pseudonyme de Gardéniac, il fait également paraître dans Le Gaulois une série de Petits poèmes parisiens, où il cite pour la première fois un poème souvent attribué à Rimbaud, « Poison perdu ».

Grand tournant

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Claude Monet, toile d'Auguste Renoir.

En 1884, pour se remettre et se « purger » d'une passion dévastatrice pour une femme galante, Judith Vinmer ? expérience qui lui inspirera son premier roman officiel, Le Calvaire ?, Mirbeau fait retraite pendant sept mois à Audierne, dans le Finistère, et se ressource au contact des marins et paysans bretons.

C'est le grand tournant de 1884-1885 : de retour dans la presse parisienne, il commence, tardivement et difficilement, à écrire pour son propre compte et entame sa rédemption par le verbe : ce n'est pas un hasard si la suite projetée du Calvaire, jamais écrite, devait précisément s'intituler La Rédemption.

Dès lors, il met sa plume au service de ses valeurs éthiques et esthétiques et engage les grands combats éthiques, politiques, artistiques et littéraires qui donneront de lui l'image durable d'un justicier et d'un imprécateur. C'est à la fin de 1884 que commence sa longue amitié pour les deux « grands dieux de [son] c?ur », Claude Monet et Auguste Rodin.

Début 1892, lors de la grande exposition de l'?uvre de Camille Pissarro organisée par Durand-Ruel, les scènes de la vie à la campagne sont pour lui l'occasion de dépeindre et de célébrer la classe ouvrière agricole dans son élément. Cela est considéré comme une attaque choquante contre le goût du public et il y eut un tollé dans certains milieux. Octave Mirbeau prend sa défense : « Les critiques adorent les anecdotes ; ils ne sont émus que par des vulgarités sentimentales. Il n'y a rien de tout cela dans l'?uvre de M. Pissarro... L'?il de l'artiste, comme l'esprit du penseur, découvre les aspects plus larges des choses, leur totalité et leur unité. »

Consécration

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Entré en littérature, Mirbeau poursuit désormais une double carrière de journaliste et d'écrivain. Chroniqueur, conteur et critique d'art influent, redouté et de mieux en mieux rémunéré, il collabore, successivement ou parallèlement, à La France, au Gaulois, au Matin, à Gil Blas, au Figaro, à L'Écho de Paris, puis, pendant dix ans, à partir de l'automne 1892, au Journal, où il touche 350 francs par article (environ 1 500 euros en 2022), ce qui est tout à fait considérable pour l'époque.

Le Calvaire, illustré par Pierre Georges Jeanniot (1901).

Outre ses chroniques, il y fait paraître de nombreux contes, dont il ne publie en volume qu'une petite partie : Lettres de ma chaumière (1885) ? dont l'exergue est significatif de son engagement éthique : « Ne hais personne, pas même le méchant. Plains-le, car il ne connaîtra jamais la seule jouissance qui console de vivre : faire le bien » ? et Contes de la chaumière (1894). La plupart de ces contes ne seront publiés qu'après sa mort, en plusieurs volumes, et seront recueillis en 1990 dans ses Contes cruels (rééditions en 2000 et 2009).

Parallèlement, il entame sur le tard et sous son propre nom une carrière de romancier. Le Calvaire, qui paraît en novembre 1886, lui vaut un succès de scandale, notamment à cause du deuxième chapitre démystificateur sur la débâcle de l'armée de la Loire pendant la guerre de 1870 qui fait hurler les nationalistes et que Juliette Adam a refusé de publier dans la Nouvelle revue (ce roman inspirera certains écrivains comme Paul Bourget). Puis est publié L'Abbé Jules (avril 1888), roman dostoïevskien dont le héros, Jules Dervelle, est un prêtre révolté, déchiré par ses contradictions et fauteur de scandales. Sébastien Roch (mars 1890) porte sur un sujet tabou, le viol d'adolescents par des prêtres, ce qui lui vaut une véritable conspiration du silence. Ces ?uvres novatrices, en rupture avec les conventions du naturalisme, sont vivement appréciées des connaisseurs et de l'avant-garde littéraire, mais sont négligées par une critique conformiste, effrayée par leurs audaces.

C'est au cours de cette période qu'il entame une vie de couple avec Alice Regnault, une ancienne actrice de théâtre, qu'il épouse, honteusement et en catimini, à Londres, le 25 mai 1887, après deux ans et demi de vie commune. Mais Mirbeau ne se fait aucune illusion sur ses chances de jouir du bonheur conjugal, comme en témoigne une nouvelle au titre amèrement ironique, publiée au lendemain de son mariage, « Vers le bonheur ». « L'abîme » qui, selon lui, sépare à tout jamais les deux sexes, les condamne irrémédiablement à de douloureux malentendus, à l'incompréhension et à la solitude. Cette expérience le poussera, vingt ans plus tard, à interpréter à sa façon les relations entre Balzac et Évelyne Hanska dans La Mort de Balzac (1907), sous-chapitres de La 628-E8, où il ne cherchera pas à établir une impossible « vérité » historique et qui lui servira avant tout d'exutoire pour exhaler son amertume et ses frustrations.

Crise

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Pendant les sept années qui suivent (1887-1894), Mirbeau traverse une interminable crise morale, où le sentiment de son impuissance à se renouveler, sa remise en cause des formes littéraires, notamment du genre romanesque, jugé par trop vulgaire, et son pessimisme existentiel, qui confine au nihilisme, sont aggravés par une douloureuse crise conjugale qui perdure ? et dont témoigne une longue nouvelle, Mémoire pour un avocat (1894). C'est au cours de cette période difficile qu'il s'engage dans le combat anarchiste et qu'il découvre Vincent van Gogh, Paul Gauguin et Camille Claudel, dont il proclame à trois reprises le « génie ». Il publie également son roman Dans le ciel en feuilleton dans L'Écho de Paris (mais non en volume), et il rédige sa première grande pièce, Les Mauvais bergers, tragédie prolétarienne profondément pessimiste, qui sera créée en décembre 1897 par les deux plus grandes « stars » de la scène de l'époque, Sarah Bernhardt et Lucien Guitry.

Triomphe

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Octave Mirbeau photographié par Dornac, Nos contemporains chez eux.
Sébastien Roch, tome III de la première édition russe des ?uvres complètes de Mirbeau, 1908.

Au tournant du siècle, après l'Affaire Dreyfus, dans laquelle il s'engage passionnément (il sera même blessé), Mirbeau remporte de grands succès de ventes et de scandales avec Le Jardin des supplices (juin 1899) et Le Journal d'une femme de chambre (juillet 1900), et, à degré moindre, avec Les Vingt et un Jours d'un neurasthénique (août 1901) ; puis il connaît un triomphe mondial au théâtre avec Les affaires sont les affaires (1903), puis avec Le Foyer (1908), deux comédies de m?urs au vitriol qu'il parvient, non sans mal, à faire représenter à la Comédie-Française, au terme de deux longues batailles. La 628-E8 connaît également un succès de scandale en novembre 1907, à cause, surtout, des sous-chapitres sur La Mort de Balzac. Ses ?uvres sont alors traduites en de nombreuses langues, et sa réputation et son audience ne font que croître dans toute l'Europe, tout particulièrement en Russie, où, bien avant la France, paraissent deux éditions de ses ?uvres complètes entre 1908 et 1912.

Personnalité de premier plan, craint autant qu'admiré, à la fois marginal ? par ses orientations esthétiques et par ses prises de position politiques radicales ?, et au c?ur du système culturel dominant qu'il contribue à dynamiter de l'intérieur, il est reconnu par ses pairs comme un maître : ainsi Léon Tolstoï voit-il en lui « le plus grand écrivain français contemporain, et celui qui représente le mieux le génie séculaire de la France » ; Stéphane Mallarmé écrit-il qu'il « sauvegarde certainement l'honneur de la presse en faisant que toujours y ait été parlé, ne fût-ce qu'une fois, par lui, avec quel feu, de chaque ?uvre d'exception » ; Georges Rodenbach voit-il en lui « Le Don Juan de l'Idéal » et Remy de Gourmont « le chef des Justes par qui sera sauvée la presse maudite », cependant qu'Émile Zola salue, chez l'auteur du Journal d'une femme de chambre, « Le justicier qui a donné son c?ur aux misérables et aux souffrants de ce monde ».

Demeures

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Camille Pissarro, Jardin de Mirbeau aux Damps (1891).

Après son mariage avec Alice Regnault, Mirbeau préfère quitter Paris et s'installe en Bretagne, à Kérisper, près d'Auray. Il a aussi passé plusieurs hivers sur la Côte d'Azur : ainsi, son roman Sébastien Roch fut commencé à Menton en novembre 1888.

Puis, du 3 août 1889 à février 1893, il a habité Les Damps, près de Pont-de-l'Arche, dans l'Eure, où Camille Pissarro a laissé quatre toiles de son jardin. Mais, se sentant trop éloigné de Paris, il déménage à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), où il fait de son jardin une source d'émerveillement pour ses visiteurs. Devenu riche, il s'installe au 3, boulevard Delessert à Paris, près du Trocadéro, puis se partage un temps entre son luxueux appartement de l'avenue du Bois (actuelle avenue Foch), où il emménage en novembre 1901, et le « château » de Cormeilles-en-Vexin, acheté en 1904 par sa femme Alice.

En 1909, il se fait construire la villa de « Cheverchemont » à Triel-sur-Seine, où il écrit ses derniers livres, avant de revenir à Paris pour se rapprocher de son médecin, le professeur Albert Robin.

Dans toutes ses demeures, Mirbeau a cultivé passionnément son jardin, rivalisant avec Claude Monet, a reçu abondamment ses nombreux amis ? notamment Paul Hervieu, son ancien complice des Grimaces, les peintres Claude Monet et Camille Pissarro, le sculpteur Auguste Rodin, et le journaliste Jules Huret ? et il a collectionné amoureusement les ?uvres d'art des artistes novateurs qu'il a contribué à promouvoir.

Crépuscule

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Octave Mirbeau en 1916.
Sépulture au cimetière de Passy.

Les dernières années de la vie d'Octave Mirbeau sont désolantes : presque constamment malade, à partir de 1908, il est désormais incapable d'écrire : c'est son jeune ami et successeur Léon Werth qui doit achever Dingo, qui paraît en juin 1913.

La terrifiante boucherie de la Première Guerre mondiale achève de désespérer un homme qui, malgré un pessimisme confinant souvent au nihilisme, n'a pourtant jamais cessé de parier sur la raison de l'homme ni de miser sur l'amitié franco-allemande pour garantir la paix en Europe (voir notamment La 628-E8, 1907).

Il meurt le jour de son 69 anniversaire au n 1 de la rue Beaujon, dans le 8 arrondissement de Paris. Il repose au cimetière de Passy (2 division), à vingt mètres de Debussy (14 division).

Un jardin Octave-Mirbeau est inauguré dans le 16 arrondissement de Paris en 2016. De nombreuses rues l'honorent en France.

  1. ? Pierre Michel et Jean-François Nivet 1990, p. 22.
  2. ? Pierre Michel, Les combats d'Octave Mirbeau, Presses Universitaires du Franche-Comté, , p. 329.
  3. ? Le jeune Mirbeau a été expulsé du collège à quelques semaines seulement à deux mois la fin de l'année scolaire et sous prétexte de mauvaises notes. Dans Sébastien Roch, le héros éponyme est séduit et violé par son maître d'études, le père de Kern, qui le fait ensuite chasser, par peur d'être dénoncé, sous prétexte de relations « contre nature » avec son camarade Bolorec, d'où la question posée par ses biographes : ne serait-il pas arrivé le même traumatisme à Mirbeau, dont le maître d'études était le père Stanislas du Lac, qui fera par la suite une belle carrière de prédicateur et qu'il retrouvera, dans le camp adverse, pendant l'affaire Dreyfus ? Sur cet épisode, voir Pierre Michel et Jean-François Nivet 1990, p. 42-46 ; et l'article de Pierre Michel, « Octave Mirbeau et Stanislas du Lac », dans les Cahiers Octave Mirbeau, n 5, 1998, p. 129-145.
  4. ? Pierre Michel et Jean-François Nivet 1990, p. 75.
  5. ? Voir ses Lettres à Alfred Bansard, publiées par Pierre Michel, Éditions du Limon, 1989. Elles ont ensuite été recueillies dans le premier volume de sa Correspondance générale, L'Âge d'Homme, 1903.
  6. ? Dans Les Grimaces du 29 septembre 1883.
  7. ? Sur cette expérience amère, voir en particulier un de ses tout premiers contes, « Un raté », Paris-Journal, 19 juin 1882.
  8. ? Cinq de ces volumes ont été publiés en annexe de l'?uvre romanesque de Mirbeau, chez Buchet/Chastel, 200-2001, et sont aussi accessibles sur Internet, sur le « site des Éditions du Boucher », décembre 2003. Voir aussi Pierre Michel, « Quelques réflexions sur la négritude », Cahiers Octave Mirbeau, n 12, 2005, p. 4-34, et Octave Mirbeau et la négritude.
  9. ? Mirbeau cite également un vers inédit de Rimbaud dès 1883 dans « La S?ur de charité » et un autre vers de Rimbaud, totalement inconnu par ailleurs, dans une chronique du 23 février 1885, « Les Enfants pauvres ». Voir l'article d'Arnaud Wajdzik, Ouest-France, 13 mars 2009.
  10. ? Et non Vimmer, comme on l'a cru longtemps sur la base des échos de la presse spécialisée dépouillée par Owen Morgan, pour son article Judith Vimmer / Juliette Roux », Cahiers Octave Mirbeau, n 17, 2010, p. 173-175. Judith Vinmer est née le 3 mars 1858 à Saint-Quentin, comme l'atteste son acte de naissance aux Archives départementales de l'Aisne (n 169, à cette date).
  11. ? Il continue néanmoins à faire le nègre pendant plus d'un an encore, et fait notamment paraître en 1885, dans Le Gaulois, de pseudo-Lettres de l'Inde, rédigées pour le compte d'un politicien opportuniste, François Deloncle, envoyé en mission en Inde par Jules Ferry
  12. ? Voir Correspondance avec Rodin, Le Lérot, 1988, Correspondance avec Monet, Le Lérot, 1990, Combats esthétiques, 2 vol., Séguier, 1993, et Correspondance générale.
  13. ? Notice du Metropolitan
  14. ? (en) R.E. Shikes et P. Harper, Pissarro : His Life and Work, New York, , Mirbeau, dans Le Figaro, 1892, pp.261-62
  15. ? Sur l'accueil de ces trois romans, souvent qualifiés d'autobiographiques, voir Pierre Michel et Jean-François Nivet, Octave Mirbeau, l'imprécateur au c?ur fidèle, Séguier, 1990, p. 287-301, 350-355 et 406-409.
  16. ? C'est après avoir découvert Maurice Maeterlinck qu'il fait paraître, dans L'Écho de Paris, une série de Dialogues tristes, qui se ressentent de l'influence du poète belge.
  17. ? Voir Pierre Michel, «L'itinéraire politique d'Octave Mirbeau, Europe, mars 1899, p. 96-109, et Octave Mirbeau, Combats politiques, Librairie Séguier, 1990.
  18. ? Cité par Eugène Sémenoff, dans le Mercure de France de septembre 1903. Tolstoï admire tout particulièrement Le Journal d'une femme de chambre et Les affaires sont les affaires, dont Mirbeau lui a envoyé un exemplaire de luxe orné d'un envoi admiratif.
  19. ? Stéphane Mallarmé, ?uvres complètes, Pléiade, p. 329, et Correspondance, Gallimard, t. IV, p. 127.
  20. ? Georges Rodenbach, « M. Octave Mirbeau », Le Figaro, 14 décembre 1897 (article inséré dans L'Élite, Fasquelle, 1899).
  21. ? Lettre de Remy de Gourmont à Octave Mirbeau du 18 mai 1891, Imprimerie gourmontienne n 1, 2000.
  22. ? Émile Zola, Correspondance, C.N.R.S., t. X, p. 169.
  23. ? Voir « Les demeures d'Octave Mirbeau ».
  24. ? Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue des Réservoirs », p. 336-337.
  25. ? « Jardin Octave-Mirbeau », sur paris.fr (consulté le ).
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