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Président de la Société des gens de lettres | |
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- | |
Marcel Prévost Georges Lecomte |
Naissance | Blida, Algérie |
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Décès |
(à 75 ans) Monestier |
Sépulture |
Monestier |
Nationalité |
française |
Formation |
Collège Stanislas |
Activités |
Écrivain, poète, dramaturge, romancier |
Période d'activité |
À partir de |
Père |
Jean-Auguste Margueritte |
Fratrie |
Paul Margueritte |
Membre de |
Société des gens de lettres |
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La Garçonne |
Victor Margueritte, né le à Blida et mort le à Monestier (Allier), est un romancier et auteur dramatique français.
Victor Margueritte est le fils de Jean-Auguste Margueritte, héros de la guerre de 1870, et le frère de l'écrivain Paul Margueritte. Du côté de sa mère, il est aussi le petit-cousin de Stéphane Mallarmé. Il fait ses études au lycée d'Alger. Il s'engage en 1886 dans les spahis, avant d'entrer en 1891 à l'École militaire de Saumur, où il devient lieutenant de dragons. En 1896, il donne sa démission pour se consacrer à la littérature.
De 1896 à 1908, il collabore à toutes les ?uvres de son frère Paul Margueritte qui, parallèlement, publie des ouvrages sous son seul nom. Il devient président honoraire de la Société des gens de lettres.
Il se montre préoccupé des questions sociales et est un ardent défenseur de l'émancipation des femmes, ainsi que du rapprochement des peuples. Il collabore notamment à La Revue contemporaine d'Édouard Rod. Il soutient des opinions sociales de plus en plus avancées et collabore aux journaux et périodiques dans la mouvance internationale et communiste.
La publication, en , de son roman La Garçonne lui vaut de se voir retirer, le , sa Légion d'honneur. Monique, le personnage de ce roman rapidement traduit en plusieurs langues, choque la société de l'époque, mais des adaptations au théâtre et au cinéma vont prolonger son succès pendant dix ans.
Victor Margueritte est un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans le Var. Vers 1925, il achète, grâce aux droits d'auteur de La Garçonne (750 000 exemplaires vendus), une vaste propriété qui part de la mer et monte au sommet de la colline de Meinier, magnifiquement exposée au midi et ancien oppidum ligure. Il la baptise « Le Clos de la Madrague » en souvenir des pêches au thon qui se pratiquaient devant la propriété quelques années auparavant. La villa est réalisée par l'architecte René Darde. Le cadre, les plantations, la vue, les meubles, tout y est admirable et réalisé avec un goût exquis. L'écrivain réside dans son belvédère avec sa seconde épouse, Caroline Acezat (précédemment mariée à Edmond Guiraud) jusqu'en 1938. Les Maximois qui l'ont connu le décrivent comme un homme portant beau, toujours impeccablement habillé et qui fut fortement affecté par son affaire de retrait de Légion d'honneur.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Victor Margueritte, fervent pacifiste, collabore avec l'Allemagne, au nom de la paix. Il signe en ce sens une lettre publiée en 1941 dans L'?uvre, de Marcel Déat. Les historiens ont retrouvé dans les archives du ministère des Affaires étrangères allemand des bordereaux de versement d'argent provenant de l'achat massif des ouvrages de Victor Margueritte. De plus, bien avant la guerre, d'importantes sommes ont été investies par les Allemands dans toutes les revues pacifistes de Victor Margueritte, afin de les rendre viables et d'assurer leur propagande.
Il est enterré au cimetière de Monestier (Allier).