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Naissance | Fès |
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Nationalité |
française |
Formation |
Université de Paris Lycée Lakanal |
Activités |
Géographe, professeur d'université |
Conjoint |
Camille Lacoste-Dujardin |
A travaillé pour |
Centre universitaire de Vincennes (depuis ) Lycée Bugeaud (- Université Paris-VIII |
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Parti politique |
Parti communiste français (jusqu'en ) |
Conflit |
Guerre d'Algérie |
Distinctions | Liste détaillée Prix Broquette-Gonin () Prix Vautrin-Lud () Grand prix de la Société de géographie () Chevalier de la Légion d'honneur? |
Yves Lacoste est un géographe et géopolitologue français né le à Fès au Maroc.
Il est professeur émérite de géopolitique à l'université Paris-VIII (Saint-Denis), et fondateur de l'Institut français de géopolitique (IFG).
Après une jeunesse au Maroc (son père Jean, géologue est chargé de prospecter dans le désert après avoir collaboré avec Jean-Baptiste Charcot au Groenland) et sa mère bibliothécaire, Yves Lacoste fait ses études en France (lycée Lakanal puis Institut de géographie). Il est titulaire de l'agrégation de géographie (premier, 1952), enseignant comme stagiaire d'agrégation au lycée Marcelin-Berthelot. Il se rend en Afrique du Nord au début des années 1950 avec celle qui devient sa femme, l'ethnologue Camille Lacoste-Dujardin spécialiste des Berbères pour enseigner au lycée Bugeaud d'Alger entre 1952 et 1955. Il contribue alors à la lutte pour l'indépendance algérienne. Membre du Parti communiste français jusqu'en 1956, il est en relation avec les milieux anti-colonialistes algériens. Sous la direction de Jean Dresch, géographe marxiste et anticolonialiste dont il partage les idées, il rédige en Algérie sa thèse d'État.
Après avoir obtenu son diplôme d'études supérieures sur la géomorphologie de la plaine du Rharb au Maroc, Lacoste est reçu à l'agrégation de géographie en 1952. Il commence sa carrière d'enseignant au lycée Bugeaud à Alger. Membre du Parti communiste français et du Parti communiste algérien, il s'engage activement dans les luttes anticolonialistes.
De retour en France en 1955, contraint de rentrer en France par le proviseur du lycée Bugeaud, Lacoste quitte le PCF en désaccord avec sa politique en Algérie. Il devient alors membre du bureau exécutif du Comité pour l'indépendance de l'Europe. Parallèlement à son activité politique, il poursuit ses recherches en géographie, notamment sur le sous-développement et l'histoire du Maghreb et enseigne à l'université, durant une période où la question politique, primordiale, entraîne une effervescence au sein des sciences sociales.
Dès 1968, il enseigne à l'université Paris-VIII (université de Vincennes), où il crée la revue Hérodote (qu'édite à ses débuts François Maspero).
En 1969, il rejoint le centre universitaire expérimental de Vincennes.
Provocateur et anticonformiste, il publie en 1976 La Géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre, « un titre choc pour un livre destiné à sortir la géographie de sa situation de simple matière scolaire ».
En 1979, il obtient son doctorat d'État avec une thèse intitulée "Unité et diversité du Tiers-Monde".
En 1989, il fonde le centre de recherche et d'analyse de géopolitique qui est devenu l'Institut français de géopolitique sous la direction de Béatrice Giblin. Il dirige par ailleurs le séminaire méthode d'analyse et représentations géopolitiques.
En 1995, il est invité à présenter sa discipline dans l'émission Inventer demain diffusée sur La Cinquième. À Paris où il enseigne, il dirige la formation doctorale au CRAG (Centre de Recherche et d'Analyse Géopolitique), institut qu'il a également fondé, aujourd'hui dirigé par Philippe Subra. Il est membre, par ailleurs, du comité scientifique des revues Nordiques et Géo-économie.
Reconnu internationalement, il reçoit le prix Vautrin-Lud en 2000 pour sa contribution à la géographie.