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Emir Kusturica
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Emir Kusturica en 2009.
Naissance (70 ans)
Sarajevo (Yougoslavie, actuellement Bosnie-Herzégovine)
Nationalité Yougoslave (avant 2003)
Serbe
Française (depuis le 22 décembre 1995)
Profession Réalisateur, scénariste, acteur, musicien
Films notables Papa est en voyage d'affaires
Le Temps des Gitans
Arizona Dream
Underground
Chat noir, chat blanc
La vie est un miracle
On the Milky Road

Emir Kusturica (API : /?ku.stu.ri.tsa/ ; en serbe cyrillique : ???? ?????????) est un cinéaste, acteur et musicien franco-serbe, né le à Sarajevo.

Il a notamment été deux fois récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes, pour Papa est en voyage d'affaires et Underground.
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Biographie

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Identité et religion

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Emir Kusturica naît le à Sarajevo, en république populaire de Bosnie-Herzégovine, qui faisait partie de la république populaire fédérative de Yougoslavie.

Le New York Times l'interroge au début de la guerre en Bosnie-Herzégovine sur son identité et il répond : « Je suis un exemple vivant du mélange et de la conversion des Serbes en Bosnie. Mes grands-parents vivaient dans l'Est de l'Herzégovine. Ils étaient très pauvres. Les Turcs sont venus et ont apporté l'islam. Il y avait trois frères au sein de la famille. L'un était chrétien orthodoxe. Les deux autres se sont convertis à l'islam pour survivre. ».

La famille du cinéaste est représentative de la pluralité ethnique de la Yougoslavie, dont l'effritement la marginalise plus tard : les ancêtres d'Emir-Nemanja Kusturica sont des Serbes orthodoxes de Bosnie-Herzégovine. Environ la moitié des habitants de Bosnie-Herzégovine sont adeptes de l'islam depuis la conquête ottomane des Balkans, alors qu'environ un tiers de la population est de confession orthodoxe et 15 % de confession catholique. Néanmoins, le réalisateur n'est pas intégré, dans son enfance, aux coutumes religieuses du pays. Il est par ailleurs tenu à l'écart de tout culte religieux, son père étant non-croyant et communiste. Ce dernier est également un ancien résistant à l'Allemagne nazie, intégré aux troupes armées, civiles et partisanes titistes.

Ces éléments sont à nuancer sérieusement : dans sa relativement longue « profession de foi » publiée à peu près au même moment, Kusturica se définit comme yougoslave et « enfant de la Bosnie primitive ». Il précise même que « des nationalistes serbes » l'ont « menacé d'une nouvelle circoncision » après le succès de son film Papa est en voyage d'affaires, ce qui accrédite l'idée qu'il fut circoncis selon la coutume musulmane et comme le montre ce film dont le couple parental principal est musulman et fait circoncire leurs fils. Dans le même livre (chapitre « Nostalghia »), il indique que sa grand-mère paternelle était « fortement liée aux rites musulmans » et que sa famille « les a d'ailleurs conservés ».

En fait, Kusturica s'est toujours senti profondément yougoslave et c'est ce dernier terme qui définit sans doute le mieux son identité au moins jusqu'au début des années 2000.

Le jour de ?ur?evdan (la Saint-Georges) en 2005, Emir Kusturica est baptisé à l'Église orthodoxe serbe sous le nom de Nemanja Kusturica (?????? ?????????) dans le monastère de Savina, près de Herceg Novi, au Monténégro. Ses détracteurs analysent ce geste comme une trahison de son passé musulman et une négation de ses racines, ce à quoi il répond : « Mon père était athée tout en se définissant comme serbe. D'accord, nous avons peut-être été musulmans pendant 250 ans, mais nous étions orthodoxes avant cela, tout en restant serbes. ».

Prague

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Le jeune Emir se passionne pour le cinéma : pour gagner de l'argent de poche, il travaille pour le cinéma de son quartier à Sarajevo où il assiste aux projections. Un ami de son père l'invite également sur le plateau des films officiels. Mais dans la banlieue de Sarajevo, le jeune homme joue au football, sort beaucoup et fréquente d'autres enfants que ses parents ne voient pas d'un bon ?il. Inquiets pour son avenir, son père et sa mère, d'une famille respectable, décident de l'envoyer étudier à l'étranger. Il est envoyé chez sa tante à Prague et entre à l'académie du cinéma de la capitale tchécoslovaque : la FAMU. Élève brillant et appliqué, il y réalise deux courts métrages : Une partie de la vérité et Automne. Ses professeurs voient en lui un talent très prometteur, et plus tard, dans ses interviews, il rend hommage de nombreuses fois à son professeur de mise en scène : le Tchèque Otakar Vavra. Pendant ses années praguoises, Kusturica absorbe tous les grands classiques du cinéma, qu'ils soient russes, tchèques, français, italiens ou américains. Ces films marquent profondément son style à venir.

En 1978, Emir Kusturica réalise son court métrage de fin d'études Guernica, un film douloureux et faussement naïf sur l'antisémitisme vu par un petit garçon. Ce film obtient le Premier Prix du cinéma étudiant du Festival international du film de Karlovy Vary.

Sarajevo

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Avec ce premier trophée, il rentre alors à Sarajevo et y obtient un contrat à la télévision. Artiste anticonformiste, éloigné de la ligne du pouvoir central sur le cinéma, il réalise en 1979 le moyen métrage Les jeunes mariées arrivent (de), tiré d'un scénario d'Ivica Mati? qui traite de l'inceste. Fortement influencé par l'?uvre d'Andreï Tarkovski, le film dérange par sa forme et son contenu audacieux. Il est interdit de diffusion. Kusturica conserve néanmoins son poste à la télévision et tourne l'année suivante son second film : Café Titanic, tiré d'une nouvelle du prix Nobel de littérature yougoslave Ivo Andri?. Avec ce film, il remporte le premier prix du Festival de la télévision yougoslave.

Il réalise son premier long métrage Te souviens-tu de Dolly Bell ?, la même année, sur la base d'un scénario coécrit avec le poète bosniaque Abdulah Sidran. Le film est semi-autobiographique, et raconte la difficulté pour un groupe d'enfants dans le Sarajevo des années 1960 de se confronter au rêve occidental sous le régime de Tito. Le cinéaste y révèle déjà ses talents de conteur, de portraitiste et de satiriste par son sens du détail poétique et son observation aiguisée des m?urs yougoslaves traditionnelles. Le monde découvre ainsi le cinéma singulier du jeune Yougoslave grâce à l'obtention du Lion d'or de la Première ?uvre à la Mostra de Venise et du Prix de la critique au Festival du film international de São Paulo.

Kusturica travaille sur son deuxième film, Papa est en voyage d'affaires, avec le même scénariste dans l'optique de réaliser une trilogie sur sa ville natale. Le troisième volet ne verra pas le jour, mais ce deuxième film, qui témoigne de la douleur des familles séparées par l'arbitraire politique du régime de Tito, remporte à la surprise générale la Palme d'or au Festival de Cannes 1985 et Kusturica rate la remise de prix, parce qu'il avait "un parquet à poser chez un ami". La récompense propulse cependant au niveau des plus grands ce jeune réalisateur de 31 ans. Pour évacuer la pression, Kusturica intègre pendant un an le groupe de musique de ses amis de Zabranjeno pu?enje en tant que bassiste. Il fréquente en conséquence la scène musicale yougoslave et se lie d'amitié avec le plus grand auteur-compositeur et guitariste de rock national, Goran Bregovi?, devenu une star nationale dans toute l'ex-Yougoslavie avec le groupe Bijelo Dugme (Bouton blanc).

Les États-Unis

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La Palme d'or lui ouvre toutes les portes, notamment celles des producteurs internationaux. La Columbia s'intéresse à lui et lui propose un contrat mirobolant. Il hésite entre plusieurs scénarios dont un sur les Doukhobors. Finalement, un fait divers sur les gitans retient son attention et le pousse à travailler avec le journaliste Gordan Mihic afin d'élaborer l'histoire douloureuse et en partie authentique de Perhan dans Le Temps des Gitans. Mais l'?uvre, qui se veut plus une fable onirique qu'un portrait documentaire, trahit des accointances avec le réalisme magique, juxtaposant une description précise du mode de vie des Gitans à des éléments mythologiques, irrationnels et surnaturels (dons de voyance, de télékinésie, accouchement en lévitation...). Tous sont inhérents à la pensée superstitieuse et mystique des communautés tziganes. Cette pensée alimente par ailleurs fortement l'imaginaire du cinéaste pour ce film-là comme pour ses futures réalisations. Une fois monté, Le Temps des Gitans est présenté à Cannes où il obtient le Prix de la mise en scène en 1989. À l'issue du tournage, Kusturica est appelé à New York par le réalisateur américano-tchèque Milo? Forman, ancien collègue de la FAMU et président du jury cannois qui lui attribua la Palme à l'unanimité en 1985. Forman souhaite qu'il le remplace à son poste d'enseignant à l'université Columbia.

Aux États-Unis, un des élèves de Kusturica, David Atkins, lui propose un scénario qui devient Arizona Dream. Le cinéaste arrête l'enseignement et se consacre entièrement à la fabrication de cette ?uvre, consacrée au rêve américain et à sa dure confrontation au réel. La conception douloureuse du film est rendue encore plus difficile par le début du conflit en Yougoslavie auquel le cinéaste assiste, impuissant, à des milliers de kilomètres. Le tournage est arrêté à de nombreuses reprises pour le laisser faire des allers-retours en Europe centrale et aider ses parents à faire face au conflit. Après le pillage de la maison familiale de Sarajevo et le vol de ses premiers trophées, Kusturica fait déménager ses parents au Monténégro.

Arizona Dream, interprété par Johnny Depp dont il reste très proche par la suite mais aussi Jerry Lewis, Faye Dunaway et Vincent Gallo est tout de même achevé et obtient l'Ours d'argent au Festival de Berlin 1993.

Belgrade

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Emir Kusturica à Bruxelles en 2005.

Extrêmement choqué par les événements en Bosnie et par la manière dont ils sont présentés par les médias internationaux, Kusturica constate son impuissance à agir depuis les États-Unis et décide alors de revenir avec son épouse sur sa terre natale et de montrer au reste du monde sa propre vision du conflit qui déchire sa nation. Produit entre la France, l'Allemagne, la Hongrie, la Bulgarie et la Serbie, Underground aborde le difficile thème de la guerre en ex-Yougoslavie et couvre 50 ans d'histoire, des bombardements de l'Allemagne nazie sur Belgrade en 1941 aux conflits ethniques des années 1990, en passant par l'ère Tito. Cette vaste fresque au souffle épique mêle farce bouffonne, symbolisme, onirisme, opéra burlesque et esthétique carnavalesque. Sous son exubérance, le film traduit une conception tragique et désespérée de l'histoire. Underground est à la fois le long métrage le plus douloureux, le plus visionnaire et le plus inventif de la carrière du metteur en scène, nourri par une force poétique et visuelle inégalée dans son ?uvre. Il est en partie tourné dans les studios de Prague pour les séquences en intérieur et en partie à Belgrade, en pleine guerre, pour les scènes d'extérieur. Au lendemain du massacre de Tuzla, le film vaut au réalisateur une seconde Palme d'or cannoise en 1995, en dépit de la forte controverse qu'il essuie lors de sa présentation en France. Alain Finkielkraut publie au lendemain de la proclamation du palmarès une violente tribune dans Le Monde, intitulée L'imposture Kusturica. L'auteur y accuse le cinéaste de capitaliser sur la souffrance des martyrs de Sarajevo et de se livrer à une propagande pro-serbe sous couvert d'exprimer sa nostalgie de l'ancienne Yougoslavie. En parallèle, Bernard-Henri Lévy renchérit dans Le Point, reprochant au réalisateur d'avoir « choisi le camp des bourreaux » et de faire d'Underground une arme idéologique au service des nationalistes serbes. Kusturica répond, le , par un article intitulé Mon imposture. Il récuse les accusations proférées à son encontre et affirme que ni Finkielkraut ni Lévy n'ont vu le film, ce que les intéressés confirment tout en maintenant leurs déclarations. Entre-temps, le metteur en scène reçoit le soutien de personnalités du monde culturel parmi lesquelles le réalisateur grec Theo Angelopoulos.

Cette polémique, et plus encore un reportage paru dans Le Monde sur le sentiment de « trahison » ressenti par ses amis d'enfance et ses compagnons de cinéma dans le Sarajevo assiégé et bombardé par l'armée des serbes de Bosnie, décident le cinéaste meurtri à « lier son destin au régime de Slobodan Milo?evi? » et à arrêter le cinéma. Il se ravise pourtant après avoir visionné le film Le Jour et la Nuit, « en voyant les dommages que Bernard-Henri Lévy peut causer au monde du cinéma. ». Il tourne Chat noir, chat blanc en 1998, un film aux antipodes du précédent, plus calme mais non moins pittoresque, plein de couleurs, de musique, de cocasserie et d'humour. Il permet au cinéaste d'être gratifié d'un Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1998.

Comme toujours, pour décompresser, il revient à la musique et enchaîne une tournée mondiale avec son groupe de musique rebaptisé le No Smoking Orchestra. De cette tournée, il réalise le documentaire Super 8 Stories en 2001.

Küstendorf

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L'ethno-village de Küstendorf

Après plusieurs projets non concrétisés, Kusturica décide de revenir une nouvelle fois sur la guerre et l'aborde à travers une histoire dont il a l'idée depuis longtemps : une transposition de Roméo et Juliette dans les Balkans. L'idée donne naissance au film La vie est un miracle qui sort en 2004. Pour le tournage, il s'arrête avec son équipe dans les montagnes de la Mokra Gora et y construit pour l'occasion une voie ferrée et un village traditionnel en bois. Ce village, baptisé Küstendorf et dont il s'autoproclame maire, est érigé en place forte de l'altermondialisme, du tourisme écologique et de l'enseignement du cinéma comme il l'explique alors lors de nombreuses interviews.

Le village est ouvert au public depuis . Un séminaire de cinéma pour jeunes étudiants y a eu lieu au cours de l'été 2005. La commune de Küstendorf gagne en octobre 2005 le Prix européen d'architecture Philippe-Rotthier. Entre-temps le cinéaste, grand lecteur de Gabriel García Márquez dont l'univers a largement influencé Le Temps des Gitans et Underground, nourrit le projet d'adapter L'Automne du patriarche et rencontre l'écrivain colombien à La Havane afin de discuter de la mise à l'écran de son livre. Kusturica souhaite également porter à l'écran d'autres ?uvres du prix Nobel de littérature 1982 parmi lesquelles Cent ans de solitude, son chef-d'?uvre. Néanmoins, aucune des adaptations souhaitées ne voit le jour.

Toujours dans les environs de Küstendorf, après avoir passé une année à travailler sur un documentaire consacré au joueur de football Diego Maradona, Kusturica débute en 2006 le tournage de Promets-moi. Le premier film, qui met plus de temps à se faire que prévu, sort sur les écrans français à la fin du mois de mai 2008 alors que le second, réalisé après et sélectionné au Festival de Cannes 2007, est distribué en France en janvier 2008.

Andri?grad

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De la même façon qu'il a fait bâtir Küstendorf, ou « Drvengrad » (Village en bois), le réalisateur fonde une nouvelle ville en hommage au livre d'Ivo Andri?, Le Pont sur la Drina. Le réalisateur serbe Emir Kusturica avec le soutien du président de l'entité administrative bosnienne de la république serbe de Bosnie, Milorad Dodik, compte adapter au cinéma Le Pont sur la Drina et pour cela il souhaite reconstruire en dur à l'identique une partie de la ville décrite par Andri? dans son livre. Andri?grad (en), ou « Kamengrad » (Village en pierre), est construit près de l'actuelle ville de Vi?egrad et inauguré le , date commémorant le centenaire de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche à Sarajevo.

Il est également reproché au projet de serbiser un pan de la ville, plutôt musulman.

  1. ? David Binder, « Conversations : Emir Kusturica; A Bosnian Movie Maker Laments The Death of the Yugoslav Nation », sur nytimes.com, (consulté le ).
  2. ? Emir Kusturica sur l'Encyclopædia Universalis, consulté le 21 mai 2014.
  3. ? Jean-Marc Bouineau, Le Petit Livre d'Emir Kusturica, éditions Spartorange, 1993 (ISBN 2-9506112-2-2)
  4. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées Leclairdemarco2011
  5. ? Emir Kusturica, « 'I will not cut my film' », sur the Guardian, (consulté le ).
  6. ? Emir Kusturica sur Ciné-Ressources (associé à la Cinémathèque française), consultée le 21 mai 2014.
  7. ? Interview de juillet 2003 parue dans Ekstra magazin, magazine de Republika Srpska
  8. ? [vidéo], Youtube « Interview d'Emir Kusturica au journal de TV5 Monde (2011) », consulté le 20 mai 2014.
  9. ? Sophie Grassin, « Faut-il brûler Underground ? », L'Express,‎ (lire en ligne)
  10. ? L'imposture Kusturica - Le Monde, 2 juin 1995, accessible avec abonnement
  11. ? Anastasia Levy, « Kusturica, la Palme de l'obscurantisme », Slate,‎ (lire en ligne)
  12. ? Le Monde, 26 octobre 1995, accessible avec abonnement
  13. ? Dispute Leads Bosnian to Quit Films; The New York Times, 5 décembre 1995
  14. ? Sarajevan's Journey From Cinema Hero to 'Traitor';Los Angeles Times, 6 October 1997
  15. ? Vincent Remy, « Mort de Theo Angelopoulos, cinéaste grec au-delà des frontières », Télérama,‎ (lire en ligne).
  16. ? A Sarajevo, les souvenirs amers des anciens amis d'un enfant de la rue - Rémy Ourdan, Le Monde, 26 octobre 1995, accessible avec abonnement
  17. ? « Tube de quenelles pour BHL » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  18. ? Olivier Razemon, « Chez Kusturica, au coeur des montagnes de Serbie », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  19. ? « Kusturica veut adapter L'Automne du patriarche », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. ? « [DIRECT] #CharlieHebdo : Marche républicaine à Paris contre les attentats », sur actualitte.com (consulté le ).
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