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Charles Exbrayat
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Charles Exbrayat, vers 1940.
Nom de naissance Charles Hubert Louis Jean Exbrayat-Durivaux
Alias
Michael Loggan
Naissance
Saint-Étienne, Drapeau de la France France
Décès (à 82 ans)
Saint-Étienne, Drapeau de la France France
Activité principale
Romancier, scénariste, dramaturge, journaliste
Distinctions
Prix du roman d'aventures 1958
Prix Maison de la Presse 1975
Auteur
Langue d'écriture Français
Genres
Roman policier, roman policier humoristique, roman d'espionnage, roman, scénario

?uvres principales

  • Vous souvenez-vous de Paco ?
  • Jules Matrat
  • Série Imogène

Charles Exbrayat, né le à Saint-Étienne et mort le dans la même ville, est un scénariste et un écrivain français, auteur de romans policiers.

À partir de 1957, il publie plus de cent romans policiers, souvent à coloration humoristique, dans la collection « Le Masque », dont certains sont adaptés au cinéma et à la télévision. Il écrit également des romans d'espionnage, dont une quinzaine de titres en collaboration avec l'écrivain Jacques Dubessy sous le nom de plume commun de Michael Loggan.

Biographie

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Enfance

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Il est le fils de Louis Charles Marcel Exbrayat-Durivaux, journaliste puis publicitaire, et de Jeanne Marie Fernande Mesny. Il raconte son enfance à Saint-Étienne dans le livre Des parfums regrettés (Albin Michel, 2000, posthume). Deux de ses romans se passent à Saint-Étienne : Jules Matrat et Il faut chanter Isabelle. Il a 16 ans quand sa famille déménage à Nice.

Études

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Après le baccalauréat passé à Nice, Exbrayat se prépare sans enthousiasme à devenir médecin mais, exclu de la faculté de Marseille pour chahut notoire, il échappe à l'École de Santé de Lyon et se tourne vers les sciences naturelles à Paris. Pour gagner sa vie, il enseigne successivement à Melun, Saint-Germain-en-Laye et au Lycée Henri IV de Paris, tout en potassant l'agrégation à laquelle il échoue. « C'est à ce moment qu'il fait deux rencontres capitales » : le philosophe Alain lui enseigne le mépris des honneurs et l'homme de théâtre Charles Dullin lui apprend à ne pas se soucier du succès. Comme Exbrayat le déclare lui-même : « Le premier m'invita à penser, le second à rêver ».

Parcours

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Exbrayat abandonne peu après l'enseignement et travaille comme reporter, éditorialiste et critique littéraire pour Le Journal du Centre de Nevers, dont il devient rédacteur en chef après la Seconde Guerre mondiale. Entre-temps, il participe « à la Résistance dans les rangs des FTP de la Nièvre » et publie aux éditions Gallimard, en 1942, deux premiers romans, l'un ayant pour thème la Première Guerre mondiale : Jules Matrat, où ce jeune paysan, de retour du front, ne parvient pas à oublier le cauchemar des tranchées et des morts, l'autre, Ceux de la forêt, qui traite de l'exode rural en racontant comment, à la suite de l'implantation d'une usine dans une vallée du Massif Central, la population des hameaux de bûcherons est déchirée entre la fidélité à l'existence qui fut celle de leurs pères et celle d'avoir une vie meilleure en abandonnant leur travail et leur cadre de vie traditionnel. Interrogé par Max Frantel, journaliste à Com?dia, en 1941, Charles Exbrayat se définit ainsi : «Êtes-vous romancier, Charles Exbrayat ? - L'âme paysanne m'attire. Et poète ? - Si la poésie peut se passer des vers, oui !».

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles Exbrayat est également scénariste et dialoguiste pour une quinzaine de films, adaptant pour le cinéma des ?uvres de Georges Simenon, Henry Bordeaux et Henry Bataille, avant de signer des scénarios originaux. Il fait aussi ses débuts d'auteur dramatique à Genève avec Aller sans retour, pièce reprise ensuite à Paris, où il fait également jouer Cristobal et Annette ou la chasse aux papillons.

Après la guerre, « c'est un peu par hasard qu'il va débuter en littérature policière. Chargé de présenter le manuscrit d'un ami à la Librairie des Champs-Élysées, il y rencontre Albert Pigasse qui lui suggère d'écrire un roman policier ». Il publie bientôt Elle avait trop de mémoire (1957), « une enquête assez classique de Scotland Yard menée à Londres par Fatty Morgan. Suivent La Nuit de Santa Cruz (1957), un récit d'espionnage à Séville, et Vous souvenez-vous de Paco ? qui remporte le prix du roman d'aventures en 1958 ». Charles Exbrayat s'illustre ensuite dans le roman policier humoristique, notamment grâce aux enquêtes du commissaire italien Roméo Tarchinini de Vérone, un petit policier bedonnant, volubile et fin gastronome, mais surtout grâce aux aventures de l'ineffable personnage d'Imogène McCarthery, une vieille fille écossaise aussi excentrique et délurée que naïvement patriotique.

Directeur de la collection « Le Masque. Service secrets » dans les années 1960, pour le compte de la Librairie des Champs-Élysées, il rédige avec l'écrivain Jacques Dubessy, sous le nom de plume commun de Michaël Loggan, une série ayant pour héros l'agent secret américain Layton de la CIA. Devenu directeur du Club des Masques, Exbrayat n'en continue pas moins de faire paraître deux ou trois romans par année. Plusieurs de ses titres ont été adaptés au cinéma.


Mort et hommages

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Charles Exbrayat est inhumé au nouveau cimetière de Planfoy, dans la Loire.

Le centenaire de l'écrivain est célébré le , à la mairie de Saint-Étienne.

Un prix Charles-Exbrayat a été créé pour récompenser chaque année un roman policier paru dans l'année et « qui aurait plu à Charles Exbrayat ». Le jury est composé de lecteurs de communes où Exbrayat a vécu (Saint-Étienne, Tarentaise et Planfoy, dans la Loire). Le prix Charles-Exbrayat est attribué lors de la Fête du Livre de Saint-Étienne.

  1. ? « Charles Exbrayat », sur Babelio (consulté le )
  2. ? Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret, Le Vrai Visage du Masque, p. 179.
  3. ? Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, vol. 1, p. 690.
  4. ? Lors de sa réédition en 1974, le roman Jules Matrat remporte le Prix Maison de la Presse.
  5. ? « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le )
  6. ? Cimetières de France et d'ailleurs
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