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Naissance | Pontchâteau (Loire-Atlantique, France) |
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Décès |
(à 59 ans) 14e arrondissement de Paris (France) |
Sépulture |
Cimetière du Montparnasse |
Nom de naissance |
Jacques Louis Raymond Marcel Demy |
Nationalité |
française |
Formation |
École nationale supérieure Louis-Lumière |
Activités |
Scénariste, acteur, réalisateur, producteur de cinéma, dialoguiste, parolier, réalisateur de cinéma |
Période d'activité |
- |
Conjoint |
Agnès Varda (de à ) |
Enfant |
Mathieu Demy |
Parentèle |
Rosalie Varda (fille adoptive) |
Mouvement |
Nouvelle Vague |
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Taille |
1,69 m |
Influencé par |
Agnès Varda |
Distinctions |
Prix Louis-Delluc () Palme d'or () |
Archives conservées par |
Cinémathèque française |
Lola La Baie des Anges Les Parapluies de Cherbourg Les Demoiselles de Rochefort Model Shop Peau d'âne Une chambre en ville |
Jacques Demy est un réalisateur, scénariste, dialoguiste, producteur et parolier français né le à Pontchâteau (Loire-Atlantique) et mort le à Paris 14.
Proche du mouvement de la Nouvelle Vague, il a réalisé de nombreux films musicaux : Les Parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967), Peau d'âne (1970) ou encore Une chambre en ville (1982).
Il a reçu une Palme d'or au Festival de Cannes ainsi que le Prix Louis-Delluc en 1964. Il a également été nommé pour un Golden Globe, quatre Oscars, un Bafta et deux César.
La famille paternelle de Jacques Demy est originaire de Pontchâteau, lieu de la naissance de Jacques, où sa grand-mère tient un café et où est enterré son grand-père, lui aussi nommé Jacques, mort en 1934. Son père, Raymond Demy, est garagiste à Nantes (à l'enseigne « garage de l'Hôtel de Ville » et le domicile de la famille se trouvait au n 9 du quai des Tanneurs, devenu, après le comblement de l'Erdre, l'allée des Tanneurs, une contre-allée du cours des 50-Otages). Le père de Jacques espérait que son fils aîné reprenne un jour son garage et lui a fait suivre une formation de chaudronnier. Sa mère, Marie-Louise Leduc, est coiffeuse, mais n'exerce plus que rarement ce métier. Pour l'été, ils louent pour quelques semaines une maison au hameau de La Chebuette à Saint-Julien-de-Concelles près de Nantes. Jacques a un frère cadet, Yvon, assez proche par l'âge, et une s?ur cadette, Hélène.
Les parents de Jacques Demy sont grands amateurs de spectacles : cinéma (au Katorza, à l'Apollo), opérettes ou opéras (au théâtre Graslin), et leur fils le devient aussi très tôt, fréquentant de plus le théâtre de marionnettes installé en permanence à Nantes à partir de 1932. À partir de 14 ans, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il devient un véritable cinéphile, lisant la revue L'Écran français et fréquentant le ciné-club de Nantes.
Il est aussi très tôt devenu un praticien des arts du spectacle : dès quatre ans avec son propre théâtre de marionnettes, et, à partir de neuf ans, avec un petit projecteur de cinéma. Un peu plus tard, il réalise quelques films d'animation par la technique de la peinture sur pellicule. Il a aussi reçu un enseignement musical (violon) entre 1939 et 1943.
De à , en raison des risques liés aux bombardements de Nantes, il est réfugié chez un sabotier de la Pierre Percée, près de Nantes, non loin de la Chebuette. À ce moment ou un peu plus tard, il réalise notamment un film sur une attaque aérienne contre le pont de Mauves. Fin 1944, il achète sa première caméra, et il en aura une plus perfectionnée à la fin de 1946. Il réalise d'abord quelques films avec acteurs, ainsi que des documentaires, en particulier, en 1947, Le Sabot, suite de son séjour à La Chapelle-Basse-Mer et première ébauche de son film Le Sabotier du Val de Loire (1955). Mais surtout, de 1946 à 1948, il se consacre à l'animation de personnages miniatures, réalisant des films de quelques minutes, La Ballerine puis Attaque nocturne. C'est à cette période qu'il rencontre pour la première fois le cinéaste Christian-Jaque, de passage à Nantes, qui l'encourage et pousse son père à accepter la vocation du jeune Demy.
Il fait des études de type primaire supérieur jusqu'à l'âge de 14 ans et entre le à l'école Leloup-Bouhier (aujourd'hui lycée Leloup-Bouhier) à Nantes. Lui-même, qui envisageait déjà de devenir cinéaste, aurait préféré faire des études longues au lycée Clemenceau, mais il s'est heurté à un refus de la part de son père, pour les études classiques comme pour le cinéma. Malgré cela, il réussit bien dans toutes les matières, alors qu'il ne s'intéresse qu'aux lettres et au dessin. Il semble avoir obtenu le Brevet d'études industrielles et un CAP de mécanicien garagiste.
Sur son temps libre (le jeudi, le dimanche matin, certains soirs), il suit des cours à l'école des Beaux-Arts de Nantes ; il y rencontre des gens qui participeront à la suite de sa carrière : Bernard Evein de Saint-Nazaire et Jacqueline Moreau d'Ancenis (future costumière) ou à un moindre degré, André Guérin et Jean Porcher.
Comme le montre bien le film Jacquot de Nantes réalisé par Agnès Varda, le cinéma a été une véritable vocation pour Jacques Demy. Arrivé au terme de ses études secondaires, son père ne s'oppose pas à sa vocation.
En 1949, Jacques Demy, aidé par Christian-Jaque, part pour Paris suivre les cours de l'ETPC (École technique de photographie et de cinématographie), située 85, rue de Vaugirard. Il retrouve ses condisciples des Beaux-Arts de Nantes, entrés à l'IDHEC ou aux Beaux-Arts de Paris, ainsi qu'un nouveau venu, sorti de l'école d'architecture de Nantes, Bernard Toublanc-Michel. Pour son épreuve de sortie en 1952, il réalise un court-métrage de dix minutes, Les Horizons morts. Il accomplit ensuite son service militaire.
À son retour, il envisage de travailler dans le cinéma d'animation et se met au service de Paul Grimault, avec lequel il réalise des parties de films publicitaires, animant notamment des boîtes de pâtes Lustucru. En même temps, il a plusieurs projets personnels qui n'aboutissent pas : Les Très Riches Heures d'une enfant sage (sur un scénario personnel) ; Le Faux Nez (sur un scénario de Jean-Paul Sartre). Cependant, il est remarqué par une firme de publicité qui va lui procurer plusieurs mois de travail, en collaboration avec Bernard Evein. C'est aussi l'époque où il se lance dans un roman, qu'il abandonne rapidement, mais qui est la première ébauche du scénario d'Une chambre en ville.
Il se réoriente vers le cinéma documentaire et, en 1953, écrit le scénario du Sabotier du Val de Loire. Il prend contact avec le documentariste Georges Rouquier qui apprécie ce travail et prend Jacques Demy comme assistant pour un documentaire sur Lourdes et pour un autre sur Arthur Honegger, tournés en 1954-1955. Georges Rouquier réussit à mettre sur pied la production du Sabotier avec Pathé-Cinéma ; le film est tourné en , obtenant un grand succès critique en 1956.
Il est ensuite engagé par Jean Masson pour un film d'actualité, Le Mariage de Monaco, une commande de la principauté, sur le mariage de Grace Kelly et de Rainier III de Monaco. À la fin de l'année 1956, il est de nouveau assistant de Georges Rouquier pour le film S.O.S. Noronha.
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