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Naissance | Bourgoin-Jallieu |
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Décès |
(à 75 ans) Paris |
Nom de naissance |
Jeanne Guillaud |
Pseudonyme |
Catherine Claude |
Nationalité |
française |
Activité |
Écrivaine |
Catherine Claude, née le à Bourgoin et morte le à Paris, nom de plume de Catherine Piermont, épouse de Maurice Piermont (dit Claude Piermont), née Jeanne Guillaud, est une romancière, essayiste et critique littéraire française du XX siècle, ancienne présidente de l'Union des écrivains de France.
Née le à Bourgoin dans l'Isère, elle est la fille unique de Jean Guillaud, ouvrier, et de Berthe Gaymard, institutrice. Sa jeunesse est profondément influencée par l'engagement de ses parents au sein du Parti communiste, où ils se sont rencontrés, et par le Trièves, haute vallée dauphinoise d'où est issue sa mère et où se situe, à Avers (commune de Lalley), la ferme familiale exploitée par son oncle, Casimir Gaymard. Son père, Jean Guillaud, engagé dans la marine avant sa naissance, a participé aux mutineries de la mer Noire en 1922, dirigées par André Marty et Charles Tillon.
La guerre d'Espagne marque une rupture dans sa vie. Son père s'engage en 1936 dans les Brigades internationales (notamment dans la XVIII), dans les rangs desquelles il trouve la mort lors de la bataille de Teruel. Elle est élevée jusqu'à la guerre de 1939 avec un jeune réfugié espagnol accueilli par sa mère après la défaite des Républicains.
Elle poursuit des études secondaires au lycée à Grenoble. Elle se rapproche de sa professeure de français, Colette Audry (1906-1990) qui publie plusieurs romans après-guerre et dont l'influence joue vraisemblablement un rôle dans sa vocation d'écrivain. Celle-ci la fait entrer dans la Résistance en 1943 au sein de la main-d'?uvre immigrée (MOI), organisation issue du parti communiste regroupant les immigrés, la plus active dans la Résistance à Grenoble en 1943. Elle combat sous l'autorité de Charles Wolmark, qui est arrêté par la Gestapo et fusillé à Charnècles. Elle y rencontre celui qui devient son compagnon puis son mari et qui se faisait alors appeler Claude Henriot.
Elle choisit plus tard de prendre comme nom de plume un nom formé de la réunion des deux prénoms, Catherine et Claude, sous lesquels elle et son futur mari qui, pour des raisons de sécurité, portaient de fausses identités, se sont connus. Elle est chargée jusqu'en mai 1944 de développer dans les lycées de Grenoble une autre organisation dépendant du parti communiste, le Mouvement national contre le racisme. Elle est ensuite envoyée à Lyon en mai 1944 puis à Marseille où elle rejoint Claude.