source wikipédia

Albert Calmette
Portrait de Albert Calmette
Biographie
Nom de naissance Léon Charles Albert Calmette
Naissance
Nice, France
Décès (à 70 ans)
15 arrondissement de Paris
Nationalité française
Frères Gaston Calmette
Thématique
Formation École de médecine navale de Brest
Université de Paris
Profession Médecin
Bactériologiste
Immunologiste
Employeur Institut PasteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Membre étranger de la Royal Society (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie des sciences
Académie nationale de médecine
Royal Society

Albert Calmette, né le à Nice et mort le à Paris, est un médecin et bactériologiste militaire français.

Sa renommée tient à la mise au point entre 1904 et 1928, avec le vétérinaire Camille Guérin, de la vaccination contre la tuberculose grâce au BCG.

  1. ? « Calmette Léon Charles Albert », sur Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).

Biographie

[modifier | modifier le code]
Maison de Nice où il naquit.

Fils de Guillaume, 40 ans, avocat, chef de division à la Préfecture, et d'Adèle Charpentier, 35 ans, Albert Calmette est né à Nice le . Il fait ses études dans différents lycées à Clermont-Ferrand, au lycée Saint-Charles à Saint-Brieuc et à Brest, ainsi qu'au lycée Saint-Louis à Paris. De 1881 à 1883, il est élève de l'École de médecine navale de Brest, où il suit l'enseignement d'Armand Corre. En 1883, il commence à exercer à Hong Kong, dans le corps des médecins de marine, où il étudie la malaria, sujet de sa thèse de doctorat qu'il soutient en 1886. Il est ensuite envoyé à Saint-Pierre-et-Miquelon, puis il exerce en Afrique occidentale, au Gabon et au Congo, où il continue d'étudier non seulement la malaria mais aussi la maladie du sommeil et la pellagre.

Il épouse en 1888 Emilie de la Salle à Paris.

En 1890, il suit un stage de bactériologie dans le laboratoire du docteur Émile Roux à Paris. Associé aux recherches de Louis Pasteur, il est chargé par ce dernier de fonder l'Institut Pasteur de Saïgon où il organise la production de vaccins contre la rage. Il se consacre à la toxicologie, qui vient de naître, en liaison étroite avec l'immunologie, et il étudie le venin des serpents et des abeilles, les poisons issus des plantes et le curare. Il organise également la production de vaccins contre la variole et la rage, et mène des recherches sur le choléra et sur la fermentation de l'opium et du riz. Il côtoïe à Saïgon Alexandre Yersin.

En 1894, il revient en France et met au point les premiers antivenins contre les morsures de serpent en utilisant des sérums de chevaux vaccinés et immunisés (sérum de Calmette). Ces travaux sont repris plus tard à l'Institut Butantan de São Paulo par le médecin brésilien Vital Brazil qui met au point plusieurs autres antivenins contre les serpents, les scorpions et les araignées. Calmette participe également à la mise au point du premier sérum immunisateur contre la peste bubonique (la peste noire), en collaboration avec Alexandre Yersin (1863-1943), qui avait découvert son agent pathogène, Yersinia pestis, et il se rend au Portugal pour étudier une épidémie à Porto et aider à la combattre.

Institut Pasteur de Lille.

À partir de 1895, il poursuit d'autres recherches à l'Institut Pasteur de Lille, dont Roux lui avait confié la direction qu'il assumera pendant 25 ans. En janvier 1901, il y fonde le dispensaire alors appelé Émile-Roux (il s'appelle aujourd'hui dispensaire Calmette) qui était le second à avoir été créé en France spécifiquement pour lutter contre la tuberculose. Ce dispensaire servira de modèle à ceux préconisés par la loi Léon Bourgeois en 1916. En 1904, il fonde la Ligue du Nord contre la Tuberculose, qui existe toujours. En 1905 il fait partie, avec Édouard Imbeaux, des membres fondateurs de l'Association générale des ingénieurs, architectes et hygiénistes municipaux devenue quelques années plus tard l'Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM) puis l'Association scientifique et technique pour l'eau et l'environnement (ASTEE). À la même époque, il estime que les vaccins ont rendu « l'?uvre de colonisation éminemment humanitaire et civilisatrice ».

En 1908, il fait partie des membres fondateurs de la Société de pathologie exotique et en 1909, il participe à la fondation de l'antenne d'Alger.

Au cours de la Première Guerre mondiale, il est nommé adjoint du directeur du service de santé de la 1 région militaire à Lille, mais ne peut rejoindre la ville occupée par les troupes allemandes. Il organise les hôpitaux militaires auxiliaires.

En 1917, il est nommé sous-directeur adjoint de l'Institut Pasteur de Paris, institut qu'il ne peut rejoindre avant la fin de la guerre du fait de l'occupation de Lille par les troupes allemandes. Il est élu à l'Académie de médecine en 1919, à l'Académie des sciences d'outre-mer en 1922 et à l'Académie des sciences en 1927.

Il est inhumé à Jouy-en-Josas, dans la propriété Bourget-Calmette.

  1. ? Christian Canivez, « Albert Calmette vainqueur de la peste blanche », La Voix du Nord, n 20947,‎
  2. ? Zineb Dryef, « Mai 1920, quand la peste a frappé aux portes de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. ? Anne-Marie Flambard Héricher, Médecine et société de l'Antiquité à nos jours, Publication des universités de Rouen et du Havre, (ISBN 9782877753951, lire en ligne).
  4. ? Introduction au centenaire de l'ASTEE, p. 2, site de l'ASTEE.
  5. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées CTHS
  6. ? « Propriété Bourget-Calmette », sur jouy-en-josas-tourisme.fr.
La suite sur Wikipedia...