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| Présidente Action contre la faim | |
|---|---|
| - | |
Roger Godino Jacques Serba (d) |
| Naissance | Douai |
|---|---|
| Nationalité |
française |
| Formation |
Centre de formation des journalistes () Université Bordeaux-I |
| Activité |
Géographe, économiste, écrivaine |
| Conjoint |
Éric Besson (jusqu'en ) |
| Enfant |
Ariane Fornia |
| A travaillé pour |
Université Paris-Sorbonne (depuis ) Université Paul Valéry (Montpellier ; 1970-2024) (en) (- |
|---|---|
| Membre de |
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique |
| Mouvement |
Géographie critique |
| Directeur de thèse |
Marc Penouil (d) () |
| Distinctions |
Sylvie Brunel, née le à Douai, est une géographe, économiste et écrivaine française.
Elle est professeure émérite de géographie à Sorbonne Université, membre du laboratoire Médiations.
Spécialiste de l'Afrique et des questions de développement et de famine, elle a été présidente de l'association humanitaire Action contre la faim. Elle a publié de nombreux ouvrages scientifiques, des essais et des romans.
Elle est notoire pour ses prises de position sur l'humanitaire, l'agriculture et controversée pour celles ayant trait au changement climatique.
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Sylvie Brunel est diplômée du Centre de formation des journalistes en 1981 et titulaire d'une maîtrise de droit public en 1982. Elle est agrégée de géographie en 1983 et soutient en 1991 à l'université de Bordeaux une thèse de doctorat en sciences économiques dirigée par Marc Penouil intitulée La faim dans le monde, pour une nouvelle approche.
De 1988 à 2007, elle enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris. Elle obtient une habilitation universitaire en 2001 et elle est nommée professeure à l'université Paul-Valéry-Montpellier en 2002. De 2007 à 2024, elle est professeure de géographie à l'université Paris-Sorbonne. Depuis 2024, elle est professeure émérite.
Elle est engagée durant dix-sept ans dans l'action humanitaire, d'abord auprès de l'association Médecins sans frontières de 1984 à 1989 en tant que responsable de la recherche, puis durant douze ans, pour Action contre la faim où elle oeuvre en tant que conseillère stratégique. En 1991, elle devient membre d'un groupe de travail sur le développement de l'Afrique auprès du secrétaire général des Nations unies.
Entre 1992 et 1993 elle est directrice d'Action contre la faim. En 1999, elle est nommée au Haut Conseil de la coopération internationale.
En 2000 elle dirige la publication par ACF de l'ouvrage Géopolitique de la faim qui pose, entre autres, des questions sur l'éthique de l'assistance humanitaire.
En 2001, elle devient présidente d'Action contre la faim, mais démissionne de ce poste au bout de huit mois car selon elle, les organisations humanitaires sont trop occupées à recueillir des fonds et ne répondent pas assez vite aux urgences. En devenant présidente, elle espérait avoir les moyens d'inverser une tendance des ONG à devenir des business préoccupés d'acquérir des parts de marché et tirant arguments d'une souffrance réelle des populations. Pour elle, les niveaux de rémunération des cadres sont beaucoup trop élevés, entre quatre et cinq fois le revenu du donateur moyen, et éloignent de l'idéal de départ.
Action contre la faim se défend contre cette affirmation et publie la répartition de ses recettes en précisant que les salaires proposés dans l'ONG restent de 20 à 50% moins élevés que dans les entreprises et que le professionnalisme indispensable dans les associations exige de plus en plus des compétences techniques pointues. Médecins du monde estime, pour sa part, que ses propos sont « réducteurs » : selon lui, les ONG humanitaires ne choisissent pas leurs interventions en fonction de critères de la rentabilité à l'égard des bailleurs.
En 2004, elle publie Le développement durable, un thème repris en 2008 dans À qui profite le développement durable ?. Selon elle, dans les années 1990, la dimension écologique a pris le dessus dans les actions de développement durable, au détriment des préoccupations économiques et sociales. Il y aurait un oubli de la dimension de développement économique, au profit de la seule durabilité écologique qui sanctifierait la planète au détriment de l'humanité, Elle préconise un développement fondé sur une croissance économique qui profite avant tout aux hommes, particulièrement les pauvres.
« Grande connaisseuse de l'Afrique », elle publie en 2004 L'Afrique, un continent en réserve de développement, ouvrage dans lequel elle relève les « atouts dont disposait ce continent pour un développement rapide ». Dans son ouvrage de 2014, L'Afrique est-elle si bien partie ?, elle fait état de son pessimisme, relevant qu'une « Afrique riche et peuplée de pauvres et d'exclus n'est pas durable ». Elle estime dans son ouvrage Pourquoi les paysans vont sauver le monde (2021) qu'en Afrique, « l'agriculture doit devenir une priorité », évoquant la nécessité d'une « agriculture compétitive et nourricière » sur ce continent dont seuls « 10 % des terres sont mises en valeur ».
Elle-même cavalière et éleveuse de chevaux dans la Drôme, elle est autrice, coautrice ou préfacière de nombreux ouvrages équestres, dont des études sur le milieu des cavaliers de loisir. Elle publie notamment deux ouvrages consacrés au cheval Crin-Blanc, dans lesquels elle envisage le devenir de la Camargue.