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Nom de naissance | Giovanni Boccaccio |
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Alias |
Boccaccio |
Naissance |
Certaldo (république de Florence) |
Décès |
(à 62 ans) Certaldo (république de Florence) |
Activité principale |
Écrivain, nouvelliste, poète, biographe, mythographe , traducteur et diplomate |
Langue d'écriture | latin et toscan |
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?uvres principales
Boccace, de son nom complet en français Jean Boccace (en italien : Giovanni Boccaccio), né en 1313 à Certaldo, dans la république de Florence (actuelle Toscane) où il est mort le , est un écrivain florentin du XIV siècle, qui a connu une célébrité précoce grâce à son recueil de nouvelles en toscan, le Décaméron.
Écrivant en prose, il est considéré comme un des créateurs de la littérature italienne, aux côtés de Dante, lui aussi florentin.
Boccace est le fils naturel de Boccaccino di Chelino, un homme d'affaires important de Florence, originaire de Certaldo dont on sait qu'il fit plusieurs séjours à Paris.
Lié à la compagnie des Bardi, particulièrement puissante à Naples, Boccaccino di Chelino y est envoyé en 1327 comme représentant et conseiller du roi Robert Ier de Naples (1277-1343) qui lui donne un titre honorifique de chambellan.
Boccace accompagne son père à Naples en vue de faire des études de droit canonique.
Le droit et le commerce l'intéressant peu, il s'intègre à la cour du roi où il a l'occasion de se lier avec des membres de la maison d'Anjou-Sicile
Il approfondit ses connaissances littéraires, lisant les classiques latins, la littérature chevaleresque française, Dante et Pétrarque. Il rédige ses premiers textes d'inspiration courtoise, en prose, comme le Filocolo, ou en vers, comme le Teseida. Il compose un poème épique sur la guerre de Troie, le Filostrato.
C'est à Naples qu'il vit sa première passion amoureuse pour une dame qu'il surnomme Fiammetta.
À la fin de l'année 1340, la famille de Boccace rentre à Florence dans un contexte économique difficile qui mènera notamment à la faillite des Bardi en 1345.
Cependant, il rencontre Pétrarque avec qui il se lie d'amitié.
Selon Pierre-Louis Ginguené : « Il s'était [...] flatté, dans sa jeunesse d'obtenir, par les vers le second rang en poésie : son admiration pour le Dante ne lui permettait pas d'aspirer au premier et il ne connaissait pas alors les poésies italiennes de Pétrarque. Dès qu'il put les connaitre, il perdit toute espérance, et jeta au feu la plus grande partie de ses vers lyriques, sonnets, canzoni, et autres poésies amoureuses. Ce qu'on en publié depuis est tout ce qui échappa, malgré lui, à cet acte de sévérité. ».
Il continue cependant d'écrire : la Commedia delle Ninfe, qui relate les amours d'une nymphe et de son berger, l'Amorosa visione, le Ninfale d'Ameto et le Ninfale fiesolano, plus allégoriques, l'Elégie de dame Fiammetta qui est le récit de style autobiographique d'une jeune Napolitaine trahie par son amant.
En 1348, Boccace assiste aux ravages que la peste noire provoque dans toute l'Europe. C'est peut-être cette pandémie qui le décide à rédiger son chef-d'?uvre : le Décaméron. L'?uvre est un succès et se propage largement après 1353. Elle lui vaut la reconnaissance de ses pairs et lui offre de nouvelles missions intéressantes par le gouvernement communal de Florence. Il occupe la chaire qui vient d'être créée pour l'explication de Dante.
En 1362, à la suite de la malédiction d'un moine chartreux, Boccace vit une profonde crise religieuse et se retire en solitaire dans le domaine que son père possède à Certaldo. Il envisage de détruire tous ses manuscrits, mais Pétrarque l'en dissuade en le convainquant qu'il doit faire pour la prose ce que lui-même a fait pour la poésie.
Bientôt, par ses ouvrages, Boccace va se placer au-dessus de tous les prosateurs de la péninsule italienne, dont il restera longtemps le modèle. La même année, il est accueilli par Niccolò Acciaiuoli au castello di Montegufoni.
Entre 1365 et 1366, Boccace rédige le Corbaccio, ?uvre qui reprend la tradition de la satire misogyne de façon moraliste. C'est son dernier ouvrage en toscan.
Encouragé par Pétrarque, avec lequel il entretient une correspondance suivie, il revient au latin pour des traités, des biographies, des églogues et des épîtres. Il consacre à Dante le Trattatello in laude di Dante et des Esposizioni sopra la Commedia di Dante.
Retiré à Certaldo, il vit la fin de sa vie dans la misère. En 1373-1374, il est cependant invité par la ville de Florence à faire la lecture publique de la Divine Comédie de Dante dans l'église Santo Stefano di Badia.
Mais sa mauvaise santé le contraint à arrêter cette activité et il meurt à Certaldo en 1375, un an après la disparition de Pétrarque.